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Afin de faire face à une inflation grandissante, les taux du Livret A, du LDDS ou encore du LEP vont connaître une revalorisation en 2023, qui va osciller entre 2 et 3%. À compter du 1er février 2023, cette hausse des produits d’épargne risque donc d’entraîner un changement de comportement de la part des épargnants. Quelles vont être les conséquences pour les autres placements tels que les assurances-vie ou encore les PEL ? Notre expert, Cyril Vaneensberghe, manager et gestionnaire de patrimoine chez Cheval Blanc Patrimoine, vous donne quelques clés importantes à retenir pour établir un plan de placement efficace.
Hausse des taux des livrets : des produits d’épargne face à l’inflation
Avant d’évoquer en détails la hausse des taux prévue le 1er février 2023, Cyril Vaneensberghe recontextualise cette augmentation qui permet de “lutter contre l’inflation”. Comme il l’explique, “dans cette période inflationniste, avec une hausse des prix généralisée, les taux d’intérêt des banques augmentent et nous sommes tenus politiquement de le faire à l’intérieur de la communauté européenne.” Ainsi, “les livrets d’épargnants de type Livret A ou LDDS doivent être au niveau de l’inflation pour que l’épargne des Français ne soit pas trop érodée par l’inflation.” Malgré tout, notre expert note que cette augmentation est loin de couvrir l’inflation puisqu’il “s’agit d’un taux à 3% et que l’inflation avoisine les 7%.”
Cyril Vaneensberghe, manager et gestionnaire de patrimoine chez Cheval Blanc Patrimoine le rappelle : “l’objectif de ces livrets n’est pas forcément d’épargner et d’avoir du rendement”. Ils sont, avant tout, utiles pour “aller piocher dedans en cas de besoin urgent”, mais ce ne sont pas des produits d’épargne qui permettent “d’aller chercher de la performance”. Il conseille toutefois de “conserver cette épargne de précaution, de la placer sur un Livret A afin qu’elle rémunère 3%” plutôt que de la laisser à “0% sur un compte courant”.
Hausse des taux des livrets : une logique d’investisseur à trouver
Afin de contrer l’inflation, Cyril Vaneensberghe confirme que “logiquement, le gouvernement va continuer à faire augmenter les taux d’intérêt”. Concernant les autres produits d’épargne, il évoque “une logique d’investisseur à acquérir afin de voir sur quel produit on peut aller pour se prémunir de l’inflation”. Notre expert revient d’ailleurs sur “le contexte actuel des marchés”, qui complique la possibilité de “trouver un produit sûr, capable de couvrir l’inflation galopante”.
Pour aller plus loin, Cyril Vaneensberghe évoque la perspective de “prendre plus de risques en allant chercher des produits plus dynamiques, quitte à avoir un risque de perte en capital plus élevé pour pouvoir se couvrir de l’érosion de l’inflation”. Il revient parallèlement sur le marché immobilier, particulièrement touché avec une rareté affichée dans l’immobilier neuf. Dans ce contexte, les capacités d’emprunt réduites face à la demande croissante de logements vont imposer un paradoxe de marché, qui “mène à une stagnation”.
Hausse des taux des livrets : des placements plus risqués à prévoir ?
Pour investir dans des placements plus risqués, Cyril Vaneensberghe conseille “de se faire accompagner, surtout lorsque l’on ne connaît pas les marchés financiers”. Grâce à un suivi spécifique, un “profil de risques [sera réalisé] en fonction de l’appétence au risque et du niveau de connaissance du marché financier”. Il rappelle également l’importance de se diversifier au maximum sur les cases d’actifs “pour avoir une bonne visibilité du marché et mettre ses pions au bon endroit”.
Dans le cadre d’un plan de placement en 2023, notre expert évoque la nécessité de réaliser une étude “au cas par cas”. Il précise qu’une assurance vie représente “un véhicule d’investissement”, mais qu’il peut y avoir “100 contrats d’assurance vie complètement différents”. Tout en soulignant qu’à ses yeux, “l’assurance vie reste le contrat idéal pour aller chercher de la performance et éviter de perdre de son capital”, Cyril Vaneensberghe rappelle qu’il n’existe pas “de réponse universelle” et que l’accompagnement reste primordial “pour réaliser les arbitrages nécessaires”.