De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Connaissez-vous la retraite progressive ? Il s’agit d’un dispositif encore méconnu, affirme Le Figaro sur son site, pensé pour rendre possible l’aménagement de la fin de carrière d’une ou d’un salarié. Il leur permet, dès 60 ans, de percevoir une partie de la retraite - de base, mais aussi complémentaire - à laquelle ils ont théoriquement droit… Tout en continuant à exercer une activité à temps partiel, précise le site gouvernemental du service public. En pratique, il n’est pas impossible de cumuler différentes occupations professionnelles à temps partiel, ce qui signifie qu’il est tout à fait envisageable de continuer à travailler pour différents employeurs, par exemple. Bon à savoir : le montant exact des pensions que touche la ou le retraité concerné est revu au moment de la liquidation définitive des droits.
Comme d’autres sujets précédemment évoqués dans nos colonnes, la retraite progressive fait partie des dispositifs que le gouvernement souhaite transformer. Pas question, dans ce cas précis, de réformer l’intégralité de notre système de solidarités inter-générations : l’exécutif demeure frileux à l’idée de relancer ce sujet à six mois du prochain scrutin présidentiel. Jean Castex en particulier, poursuivent nos confrères, estime que ce n’est pas une bonne idée et argumente en ce sens, non sans s’appuyer sur l’opposition assumée du patronat et des syndicats pour éviter d’avoir à rouvrir une thématique aussi explosive.
Retraite progressive : que prévoit le gouvernement pour 2022 ?
Cette fois encore, le gouvernement a donc décidé de passer par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 pour porter toutes les évolutions souhaitées par le chef de l’Etat, en matière de retraites. En tout et pour tout, le texte en compte sept. L’une d’entre elles, en particulier, concerne le dispositif évoqué plus haut. Et répond, de facto, aux exigences du Conseil constitutionnel. Autrement dit, l’exécutif n’avait pas le choix sur ce volet.
Dès lors, à quoi faut-il s’attendre en 2022 ?
Retraite progressive : que de bonnes nouvelles pour 2022 !
En vérité, pas d'inquiétude à avoir : le Conseil constitutionnel a simplement pointé du doigt une inégalité face à la loi dans le cadre du dispositif de retraite progressive. Pour la corriger, il faut donc… en étendre l’accès à toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui n’y avaient pas encore droit.
Le gouvernement, dans l’article 55 du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022, intègre donc les cadres et mandataires sociaux aux salariés éligibles au dispositif de retraite progressive. Ils en étaient exclus pour l’heure. Pour rappel, le texte est arrivé à l’Assemblée nationale ce lundi 11 octobre 2021.
Retraite progressive : le dispositif est-il vraiment utile ?
En l’état actuel des choses, la retraite progressive n’est pas le dispositif le plus utilisé par les Françaises et les Français, informe encore Le Figaro. 535 000 personnes profitent aujourd’hui du cumul-emploi ; mais parmi elles seules 22 000 à 23 000 ont opté pour une telle mécanique.
Pourtant, assure le secrétaire d’Etat Laurent Pietraszewski, la retraite progressive est véritablement intéressante. Autant pour l’entreprise que pour le salarié qui l’invoque. “Ce dispositif est très intéressant car il permet d’aménager la fin de carrière et d’opérer un maillage entre les différents temps de vie. Comme l’apprentissage permet en amont aux jeunes d’entrer dans la vie active, la retraite progressive permet en aval aux seniors d’en sortir en douceur. C’est un élément fort que je portais dans la réforme des retraites et qui passe dans le PLFSS”, a-t-il déclaré.