De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le sentiment de pauvreté des Français semble s’être aggravé fin 2018, période à laquelle la crise des Gilets jaunes était à son comble. En effet, selon le baromètre annuel de la Direction statistique du ministère des Solidarités (Drees), publié ce vendredi 6 septembre, près de 18% des Français interrogés se sentaient pauvres fin 2018,contre 13% en moyenne les années passées, rapporte Le Figaro.
"La hausse n’est pas identique dans toutes les couches de la population", souligne toutefois Adrien Papuchon, chef du pôle études sur la redistribution à la Drees et auteur du baromètre. C’est ainsi que l’on apprend que près d’un tiers des ouvriers se sentent pauvres. 90% d’entre eux estiment par ailleurs que les injustices sociales ne feront qu’augmenter.
Chez les professions intermédiaires 7% se considèrent pauvres, contre 14% chez les employés.
D’après le baromètre, un quart des Français consultés pensent par ailleurs qu’ils pourraient se retrouver dans une situation de pauvreté durant les cinq prochaines années.
Pour vivre, il faudrait un revenu minimum de 1 760 euros
1 760 euros net minimum de revenus mensuels. Selon les personnes interrogées, telle est la somme nécessaire à une personne seule, pour vivre. L’écart avec le seuil de pauvreté, établi à 1 026 euros net par mois pour une personne seule dans l’hexagone est énorme. Cela représente en effet 71% de plus !
Un nombre conséquent au vu de l’augmentation du taux de pauvreté, qui est passé de 13,3% à 14% en France, en l’espace de 10 ans (entre 2006 et 2016).
8,8 millions de pauvres
En France, près de 8,8 millions de personnes, dont 3 millions d’enfants, étaient en situation de pauvreté fin 2016. Pour vivre, elles disposent de moins de 855 euros (seuil à 50%) ou 1026 euros (seuil à 60%) mensuellement.
Au total, les prestations sociales non contributives atteignent 42% du revenu disponible de ces ménages pauvres (14% de minima sociaux, 14% d’aides au logement, 11% de prestations familiales et 3% de prime d’activité). Soit environ 345 euros par mois.
Ces prestations permettraient, d’après une étude de la Dress, de diminuer le taux de pauvreté de 8,2 points.