De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Narcissique, attentif ou impulsif ? Quel est le profil psychologique de votre supérieur hiérarchique ? Se rapproche-t-il plutôt d’Emmanuel Macron, de François Hollande, ou de Donald Trump ?
Interrogés par Capital, Gaël Châtelain-Berry, écrivain et conférencier et Christophe Deval psychologue et fondateur du cabinet de coaching A.Life, ont dressé différents portraits de chefs d’Etat. En voici 3.
Quelle attitude adopter avec un supérieur "narcissique" comme Emmanuel Macron ?
Profil :
Jeune, dynamique, réformateur, déterminé, charismatique. Votre chef fait montre d’une belle intelligence et sa réussite est fulgurante. En revanche, il est également arrogant, donne souvent des "leçons" mais semble déconnecté de certaines réalités.
Comment réagir ? "Flattez son ego"
D’après Gaël Châtelain-Berry, auteur de Mon boss est nul mais je le soigne ! (Ed. Marabout), "avec un narcissique inutile de fonctionner frontalement. L'opposition renforce le conflit. On commence par flatter son ego, avec un “Vous avez raison”, avant d'affirmer son opinion sur le mode assertif : “Mais ne pensez-vous pas que…” Vous lui permettez ainsi de rester maître de l'échange, confie-t-il dans les colonnes du magazine économique. Par ailleurs, ne comptez pas lui plaire ! Un narcissique ne s'intéresse qu'à lui-même."
Pour le psychologue Christophe Deval, si votre patron "est réformateur et déterminé, il ne faut surtout pas jouer le conservatisme, avec des stéréotypes comme “On a toujours fait comme ça”. Il ne faut ni le freiner ni soulever d'obstacle quand lui n'aspire qu'à des solutions. Le seul levier de contradiction possible, c'est de lui indiquer que le problème ou sa solution pourraient abîmer son image personnelle."
Quelle attitude adopter avec un patron "attentiste" comme François Hollande ?
Profil :
Sympathique, chaleureux, conciliateur voire trop diplomate. Il est tout le contraire du jeune narcissique. Votre N+1 (N+2 ou N+3) est d'une grande prudence ou trop attentiste ?
Comment réagir ? "S'il se met en retrait, mettez-vous en avant"
"Ce manager ne décide de rien pour faire plaisir à tous, note Gaël Châtelain-Berry, qui signe également les Dix Commandements de la bienveillance en entreprise chez First Editions. S'il se met en retrait, mettez-vous en avant", conseille-t-il. Car selon l’auteur, il va vous falloir endosser les responsabilités qu'il n'ose prendre. " Avec le risque de servir de bouclier en cas de problème."
D’après Christophe Deval, "c'est une version ronde de Merkel, avec cette même aversion pour le conflit relationnel. On doit mettre en avant les risques de l'inaction, quand lui redoute les risques de l'action". Ainsi sur le plan relationnel, mieux vaut privilégier la simplicité fluide. Car selon le psychologue, toute tension engendre chez lui un repli d'escargot."
Quelle attitude adopter avec un manager impulsif comme Donald Trump ?
Profil :
Exit les protocoles, ce n’est pas pour lui. Doté d’un caractère imprévisible, impulsif, et d'un sens autoproclamé du business, il ne doute de rien et sa confiance en lui est débordante. Son côté vantard agace, autant que son côté enfantin et belliqueux.
Comment réagir ? "Couvrez-vous"!
Seul moyen de faire face à ce type de personnalité ? La trace écrite. En effet, comme l’indique Gaël Châtelain-Berry ce "menteur, truqueur est capable de vous dire “oui” en face, puis le contraire devant le comité exécutif ". Il est donc primordial de "se couvrir, poser des balises, même un e-mail court comme “J'ai bien noté que tu étais d'accord sur…”
"Avec lui, il faut proposer des deals rapides, instantanés. De quoi satisfaire ses besoins immédiats", assure Christophe Deval à Capital. Car "il est fougueux comme les enfants qui aiment jouer à la guerre."