Un tsunami économique va s’abattre sur la FranceIstock
La crise économique, engendrée par la crise sanitaire, est plus grave que prévu. Si l'économie repart tout doucement, le gouvernement annonce une récession "brutale".
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Un véritable "choc économique". Alors que la phase 2 du déconfinement, synonyme de reprise d’activité pour différents secteurs, vient de débuter ce 2 juin 2020, le gouvernement est revenu sur ses prévisions. Cette année, la contraction du Produit intérieur brut (PIB) français, connaîtra une chute vertigineuse. Annoncé à 8% en avril dernier, il est désormais évalué à 11%.

"La croissance en France en 2020, la récession plutôt – le terme est plus adapté – sera de -11 %", a déclaré Bruno Le Maire, ce mardi 2 juin sur RTL. Ce chiffre sera présenté par Gérald Darmanin ce mercredi au Haut Conseil des Finances publiques. Il sera également intégré dans le troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020, qui doit être présenté en Conseil des ministres le 10 juin.

Crise économique : "Le plus dur est devant nous"

"Je n’ai jamais caché que le plus dur est devant nous", a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances. Et d’ajouter : "Le choc de la crise a été extrêmement violent en France" puisque l'économie a quasiment été à l'arrêt pendant plus de deux mois. "Cela va se payer dans la croissance (...) Le choc économique est extrêmement brutal. Il faut nous donner toutes les mesures, toutes les solutions pour relancer la croissance en 2021".

Bruno Le Maire mise en effet sur les plans de soutien aux différents secteurs affaiblis par la crise sanitaire (tourisme, automobile, aéronautique, etc.) ainsi qu’au plan de relance, qui doit être présenté en septembre 2020.

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Le ministre a "la conviction absolue que la stratégie que nous avons adoptée de soutien aux secteurs, d'accompagnement des salariés et de modernisation de notre tissu productif, nous permettra de rebondir en 2021".

Qu’en est-il par ailleurs du chômage ?

Crise économique : vers une explosion du chômage ?

Invitée sur le plateau de Good Morning Business sur BFM Business ce mardi 2 juin, Muriel Pénicaud a de son côté précisé que la France allait retrouver un taux de chômage très élevé. Il devrait "passer la barre des 10 %". Il était pourtant retombé à un chiffre historique de 8,1% fin 2019. "Un plus bas du taux de chômage en France depuis 11 ans", rappelle-t-elle. La crise a ensuite enrayé tout espoir de baisse.

"On s'attend à des défaillances d'entreprises. (Pour) celles qui étaient fragiles avant, le covid-19 est parfois le coup de grâce" explique-t-elle. "Et puis on s'attend aussi à des licenciements. C'est pour cela qu'on met en place toutes les mesures possibles pour limiter et trouver des alternatives possibles aux licenciements."

Si comme l’assure Muriel Pénicaud, "dans le plan de relance" préparé par le gouvernement, l'emploi sera "la boussole", quel est par ailleurs l’état des comptes publics ?

Choc économique : le budget de l’Etat atteint un déficit record

Rouge écarlate ! Telle est la couleur des comptes publics. Les gigantesques mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la crise et tenter de maintenir les entreprises à flot ont en effet considérablement affecté les finances de l’Etat. Le déficit budgétaire pourrait ainsi atteindre 220 milliards d'euros cette année, note Nice-Matin.  Soit 50 milliards de plus que la somme indiquée dans le budget rectificatif présenté début avril par le gouvernement, a précisé ce mardi 2 juin le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.

Quant à celui de la Sécurité sociale, il devrait atteindre 52,2 milliards d'euros, contre 41 milliards d'euros. Des chiffres "évidemment très préoccupants" et "extrêmement inquiétants", a avoué le ministre. Selon lui, le retour à l’équilibre ne pourra pas s’établir avant 4 ou 5 ans.