Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
A peine déballés, aussitôt revendus. Les cadeaux de Noël qui ne font pas d’heureux ont, généralement, une espérance de vie assez courte, rappelait Le Point en 2018. A l’époque, 28% des Françaises et des Français disaient avoir reçu un présent non désiré, à en croire l’étude Kantar TNS menée pour eBay. Avec, en moyenne, des jeunes plus déçus que leurs parents. Conséquence de quoi, plus d’un sondé sur cinq déclare revendre ce qui lui a été offert la veille. D’une façon générale, poursuit l’hebdomadaire, ce sont les jouets et les jeux qui trustent le top des reventes au lendemain du réveillon, accompagnés des vêtements et accessoires, ainsi que des objets de collection.
Une période rêvée, donc, pour les escrocs en tout genre qui cherchent à profiter de la crédulité et de la naïveté des citoyens, après les fêtes. L’an passé, la gendarmerie nationale alertait d’ailleurs sur les nombreux risques qu’il faut garder en tête. Et l’institution de préciser la bonne marche à suivre.
Il voulait revendre ses lingots d’or… La scène finit en course poursuite
Parfois, l’arnaque tourne à l’agression indiquait Le Figaro. Il n’est pas rare, en effet, que vendeur et acheteur se donne rendez-vous à un endroit précis pour procéder à la transaction. Quand l’un des deux partis n’est pas honnête, il lui est alors facile d’organiser un véritable guet-apens.
C’est ce qui est arrivé à cet homme, en 2018, qui voulait se débarrasser des lingots d’or reçus en présent, avant les fêtes. Il a convenu avec son acheteur d’un point de rencontre, mais les choses ont très mal tourné : l’acquéreur s’est jeté sur lui et lui a arraché la marchandise, avant de se ruer dans sa voiture pour s’enfuir. Le propriétaire l’a alors pris en cavale, s’accrochant au capot du véhicule. Il a pu faire signe à des agents de police qui passaient non loin, rapporte le quotidien national…
L’escroquerie bancaire, l’autre grosse arnaque de Noël
“Nos équipes reçoivent beaucoup de signalement de fraudes à la carte bancaire sur Perceval”, la plateforme qui permet aux internautes de recenser les escroqueries à la carte bancaire dont ils sont victimes, expliquent les forces de l’ordre au Figaro.
Cette arnaque, bien connue des forces de police et de gendarmerie, n’est pas un phénomène spécifique à Noël — quoique le nombre de transactions réalisées en ligne à cette période facilite le travail des escrocs. En 2016, plus de 1,2 million de ménages auraient été victimes d’escroquerie bancaire, à en croire les Françaises et les Français eux même. C’est en tout cas ce qu’ils ont des déclaré… Avec une perte moyenne d’environ 300 euros par foyer.
Arnaques de Noëls : quels sont les conseils de la gendarmerie nationale ?
Face à cette situation, la gendarmerie nationale appelait à la plus grande prudence en décembre 2018. D’après eux, il faut à tout prix “publier le minimum d’informations personnelles”. Sur votre annonce ne doit figurer ni votre adresse postale, ni votre numéro de téléphone, ni votre adresse mail.
“Créez une adresse mail uniquement dédiée aux transactions en ligne”, conseille encore la gendarmerie qui invite, autant que faire se peut, à communiquer “via l’intermédiaire du site de vente” plutôt que par courriel.
“En cas de doute sur l’honnêteté de votre acheteur potentiel, mettez fin à la transaction”, intiment encore les gendarmes qui recommandent aussi de choisir “un mode de paiement sécurisé”.