Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Tout est bien qui finit bien ? Pas si sûr. À compter du 1ᵉʳ juillet 2024, les consommateurs devront obligatoirement être informés lorsqu'un produit en rayon a vu son prix augmenter alors que sa quantité a baissé. Cette technique, la shrinkflation (réduflation en français), très utilisée par de nombreuses marques ces dernières années, faisait couler beaucoup d'encre, tant la méthode était camouflée au grand public. Si la shrinkflation est légale, elle pose la question du droit à l'information pour le consommateur.
"Un arrêt ministériel vient encadrer cette pratique"
Le développement de cette pratique avait particulièrement déplu à Bruno Le Maire, qui avait annoncé la mise en place d'une loi visant à informer le consommateur sur cette "arnaque". C'est chose faite. Dès lundi, "une affichette devra par exemple être apposée à proximité du produit lorsque sa quantité diminue et que son prix reste inchangé ou augmente." explique le ministère de l'Économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. La mention qui suit devra également être indiquée : "Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au (unité de mesure concernée) a augmenté de …% ou …€.".
Toutes les marques ayant recours au shrinkflation seront concernées : les marques nationales et les marques distributeurs, dans le cadre d'un "arrêt ministériel qui vient encadrer cette pratique". Les affiches devront rester en place pendant les deux mois "qui suivent la date de commercialisation des produits". Une bonne nouvelle, qui en cache en réalité une mauvaise. Les industriels ont déjà trouvé la solution pour ne pas être concernés par ces affichages à leur encontre.
Les industriels sont très malins
TF1 lance déjà l'alerte. Cette nouvelle mesure anti shrinkflation ne sera pas encore suffisante. Les marques commencent à contourner la réglementation, avant même sa mise en place : "Exemple avec un paquet de brioches surgelées McCain : plutôt que de baisser la quantité, la marque l'a très légèrement augmentée ces dernières semaines, à hauteur de 15% (de 400 à 460g), tandis que, d’après notre relevé de prix, le tarif s’est, lui, envolé de 2,93 à 3,99 euros, soit une augmentation de 36%", peut-on lire sur l'article du groupe privé. L'initiative sera-t-elle malgré tout utile ? La réponse dans les prochaines semaines.