Déconfinement : allez-vous payer votre coupe chez le coiffeur beaucoup plus chère ?Pour espérer ouvrir de nouveau, les coiffeurs doivent appliquer des mesures d'hygiène dans leur salonabacapress
Les coiffeurs devraient rouvrir à partir du 11 mai. La facture pourrait augmenter pour les clients alors que les salons vont devoir mettre en place de nouvelles mesures d'hygiène.

Pour de nombreux Français, la vie active devrait reprendre à partir du 11 mai 2020. C’est le cas des coiffeurs qui reçoivent chaque jour un nombre important d’appels, signale franceinfo. Rouvrir, oui, mais dans quelles conditions de travail ? Comme la plupart des secteurs d’activité réunissant des individus, les coiffeurs devront établir des mesures d’hygiène strictes pour protéger un maximum leurs clients face à la pandémie de coronavirus Covid-19. Des consignes qui auront un coût pour le gérant, mais qui risquent aussi de se répercuter sur la clientèle.

Des coiffeurs prennent dès maintenant des mesures

Dans l’Orne, Audrey Devouge, une coiffeuse qui a ouvert un salon il y a deux ans, réfléchit d’ores et déjà à son organisation. La jeune patronne a l’intention de réorganiser son équipe de sorte qu’il ne reste plus que deux employés au lieu de quatre. Le dispositif d’accueil des clients devrait également être revu à la baisse avec trois personnes en même temps, à la place des six d’ordinaire. Audrey Devouge a la ferme intention d’appliquer des consignes d’hygiène conséquentes.

"On essaye de se procurer des masques, des tabliers jetables, des peignoirs jetables pour les clients, des gels et des sprays pour désinfecter après chaque client", explique-t-elle à franceinfo. Tous ces éléments ont un prix. La jeune patronne confirme la crainte d’une augmentation des prix : "On sera certainement obligés de refacturer aux clients un coût supplémentaire".

Une perte probable de chiffre d’affaires

Malgré tout, elle craint une baisse considérable de son chiffre d’affaires. "On ne sait toujours pas si on va pouvoir proposer des techniques de coiffure, c'est-à-dire des couleurs, des permanentes, des mèches, tout ce qui nous demande beaucoup plus de temps à faire", ajoute-t-elle auprès de franceinfo. Interrogé par Planet, Christophe Doré, 1er vice-président de l'Union nationale des établissements de coiffure, expliquait déjà : "On a beaucoup de choses à mettre en place mais on ne peut pas non plus ouvrir dans des conditoons trop restrictives". "On est conscient qu'il y a des mesures sanitaires à mettre en place, on doit protéger nos salariés et les consommateurs (...) Néanmoins, il y a des mesures sanitaires, plus un côté aconomique", conclut-il.

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Pour essayer de rattraper le coût, Audrey Devouge ouvrira son salon six jours sur sept au lieu de cinq. Nul ne sait aujourd’hui si tous les salons de coiffure s’organiseront de la même manière, néanmoins une chose est presque certaine : le client risque de payer davantage sa coupe de cheveux, précise France Info. Le prix pourrait augmenter de 2 à 3 euros.