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L’hiver qui se rapproche tout doucement fait ressurgir l'air de rien le spectre du black-out électrique ... L’année dernière, le gouvernement a dû se résoudre à ranimer la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle) tout en sonnant "la mobilisation générale" en faveur de la sobriété, pointe Le Figaro. Si les prochains hivers s’annoncent aussi tendus, ce bricolage de dernière minute devra laisser la place à des solutions plus pérennes. Parmi elles, le lancement d’un appel à projets (Eff’acte) pour encourager des collectivités à faire de l’effacement, soutenu par l’État et le gestionnaire de réseau, RTE dès décembre 2022. L'idée : consommer moins et consommer mieux l’énergie.
Le chauffage des bâtiments à lui seul : 40 % de la pointe hivernale
Ce report - rémunéré - des consommations électriques pourrait constituer un outil puissant pour RTE, en permettant d’organiser la réduction momentanée de la demande lorsque la surchauffe se profile, explique Le Figaro. "À l’heure actuelle, l’effacement concerne essentiellement de gros industriels, payés pour mettre leurs machines à l’arrêt", développe Adam Soussana, pilote d’Eff’actee au sein de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies).
Mais alors que l’industrie représente à peine plus de 10 % de la consommation électrique, "les bâtiments résidentiels et tertiaires soutirent la majorité de la puissance en heure de pointe", souligne-t-il. De fait, le chauffage des bâtiments re présente à lui seul 40 % de la pointe hivernale et il est très facile de le reporter sans attenter au confort des usagers, contrairement à des arrêts de machines qui impactent le fonctionnement des entreprises.
En mai, Eff’actee a sélectionné une vingtaine de collectivités pionnières en France pour se lancer. Les plus grosses consommatrices ont été privilégiées pour commencer : "celles qui ont un gros bâtiment administratif, un grand hôtel de ville ou un groupe scolaire important", illustre Adam Soussana.
Les collectivités sélectionnées pourront commencer à s’effacer début 2024
D’ici à la fin de l’année, le programme, doté de 1,5 million d’euros, va financer les audits permettant d’identifier le potentiel d’effacement de plus de 700 bâtiments publics. Il aidera aussi les collectivités à se mettre en contact avec des agrégateurs d’effacement, dont le métier est d’équiper les bâtiments en automates puis de les piloter en accord avec les besoins de RTE.
Côté technique : pas de frein en vue, car bien souvent les automates en question prennent la forme d’un thermostat connecté, sur lequel l’agrégateur peut prendre la main lorsque le réseau est tendu. En prime, les collectivités pourront également faire des économies d’énergie en programmant mieux leur chauffage ou leur ventilation.
Les collectivités sélectionnées pourront commencer à s’effacer début 2024. En moyenne, "RTE propose une rémunération annuelle de 60.000 € par mégawatt effaçable les jours de fortes tensions", indique Adam Soussana. En théorie, un bâtiment avec un compteur de 36 kVA pourrait donc générer 500 à 600 euros de revenus par an. À terme, la FNCCR estime que les collectivités pourraient effacer 1 à 2 gigawatts de puissance, soit l’équivalent d’autant de centrales nucléaires.
Voici, ci-après, la liste des villes pionnières dans le projet :