A l’approche des fêtes, de nombreux consommateurs passent par internet pour faire leurs achats. Attention, cette période est également propice à la fraude.
Difficile après avoir lu le rapport de l'ONG Générations Futures de vouloir en consommer au moins cinq par jour ! Il révèle que sur 1 996 échantillons étudiés, vendus en France en 2022, 62 % des fruits et légumes non bio étaient contaminés par au moins un pesticide détecté, dont on a pu relever le taux exact sur 54 % d'entre eux. Les produits les plus touchés sont les fruits (80 %), devant les vins (73 %), les céréales (56 %) et les légumes (48 %).
Les fruits et légumes non bio dangereux pour la santé ?
L'ONG précise que "Ce rapport étudie la fréquence de détection de résidus de pesticides dans des aliments végétaux et leurs fréquences de détection en fonction de leurs classes de danger. Il s’agit d’une étude permettant d’apporter des indications concernant l’exposition des consommateurs aux pesticides via l’alimentation. En aucun cas il ne prétend évaluer le risque posé par ces résidus."
Mais il y a tout de même de quoi s'inquiéter : sur les 1 996 échantillons analysés, 137 substances actives différentes ont été détectées, dont certaines sont interdites depuis plusieurs années ! On trouve des pesticides cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (pouvant altérer la fertilité), les "CMR", des pesticides perturbateurs endocriniens (PE) et des PFAS*, pour "substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées." Les tests ont été réalisé sur des aliments dont 30 échantillons étaient disponibles (c'est le nombre minimum considéré par la DGCCRF comme seuil de représentativité statistique).
Générations Futures en appelle donc à la responsabilité de l'Etat et demande de réduire drastiquement l'usage des pesticides en France (même si elle moins concernée) et dans les pays européens dont nous importons les fruits et légumes. Paradoxalement, nous sommes producteurs de ces substances dangereuses que nous exportons à l'étranger... et qui finissent par revenir chez nous, dans nos assiettes ! L'ONG demande tout simplement de cesser cette pratique.
En attendant que la situation s'améliore, voici en images, dans notre diaporama ci-dessous, une partie des résultats de l'étude, soit les fruits et légumes que nous consommons les plus contaminés.
*Le pesticide PFAS le plus fréquemment détecté dans les 1996 échantillons étudiés est le fluopyram, un fongicide SDHI.