Nouveaux DAB© Cash Services
De nouveaux DAB, les distributeurs automatiques de billets, sont en train de faire leur apparition dans toute la France. Leur particularité : ils ne dépendent plus forcément de grands groupes bancaires et sont multifonction. Comment marchent-ils et qui sont les acteurs à l'origine de ce changement ?
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Dès le mois de janvier 2024, nous vous annoncions que distibuteurs de billets (DAB) "mutualisés" faisaient leur appartition en France. En l'occurence les distributeurs siglés Cash Services, marque propriété de la 2SF, la Société des services fiduciaires. Ils remplacent en effet dans plusieurs villes déjà les DAB de la BNP Paribas, la SG (ex-Société Générale) et du Crédit Mutuel. Trois banques pour un seul et même distributeur géré par un tiers : voilà le concept.

Des distributeurs de billets mutualisés avec les mêmes services

"C'est pareil, ça ne change rien", raconte un utilisateur d'un DAB Cash Services habitant Montreuil (93) à l'AFP. En effet, l'écran est dénué de tout lien avec une enseigne bancaire au moment d'insérer la carte de crédit, puis l'interface de celle dont on est client apparait. On peut alors choisir de retirer du liquide ou d'effectuer d'autres opérations.

D'après MoneyVox, si plus d'une centaine de distributeurs ont été installés, 2SF en vise 10 000 de plus à l'horizon 2026, "sur plus de 7 000 sites." Mais cet appétit ne doit pas cacher la réalité que connaissent de nombreux territoires français devenus des "déserts bancaires", où il faut parfois faire plusieurs kilomètres en voiture pour trouver un DAB, qui peut générer des frais s'il n'est l'un de ceux de votre banque d'origine. Leur nombre a en effet baissé de 30 % pour ce qui est des établissements traditionnels. 2SF met en avant la qualité se service de ceux qui vont venir tenter de combler ce manque. Mais d'autres acteurs pourraient bien vouloir leur part du gâteau.

Les convoyeurs de fonds auront-ils leurs propres distributeurs ?

Les banques "historiques" voulant réduire leurs coûts, en commençant par fermer de nombreuses agences, il faut bien trouver une alternative. C'est ce qu'a fait, rapporte l'AFP, Renaud Combaud, maire d'Aigre en Charente. "On a un certain nombre d'habitants qui sont très attachés aux espèces."

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Il a ainsi contacté le convoyeur de fonds suédois Loomis qui a installé dès 2021 un distributeur moyennnant une redevance mensuelle de 12 000 euros et un investissement de départ de 20 000 euros pour créer notamment un local (somme prise en charge pour moitié par l'Etat). Résultat : il est utilisé plus de 2 000 fois par mois par ses administrés. Car il répond à une "forte demande des commerçants", qui n'acceptent la carte bleue qu'à partir d'un montant donné, "en raison des frais qui sont appliqués" par les banques.

Selon MoneyVox, à la demande des communes dépourvues 2SF devrait multiplier  les appels d'offre auprès de convoyeurs comme Loomis donc, Euronet ou Brink's.

Les distributeurs du futur arrivent avec leur technologie

MoneyVox nous apprend que le géant anglais de la banque en ligne, Revolut, s'intéresse à ce marché où des places sont à prendre : "Nous cherchons à multiplier les occasions de nous implanter dans le monde réel", un gage de "confiance", expliquait récemment le directeur de la croissance et du marketing Antoine Le Nel, à l'AFP. 

Les premiers tests seront faits en Espagne. Les distributeurs devraient être équipés de "grands écrans tactiles", capables de diffuser de la publicité quand ils sont inutilisés. Le client pourrait effectuer des opérations sans contact, grâce à la rconnaissance faciale. Pas sûr que cela plaise à tout le monde...

La Banque postale quant à elle a mis en service dans la Creuse depuis avril 2024 un distributeur itinérant intégré dans un fourgon. Une expérimentation dont le bilan sera dressé au deuxième trimestre 2025. 

Le cash n'a donc pas dit son dernier mot, la demande en France aurait même augmenté de 15 %, "en nombre et en valeur" précise le site économique.