La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Connaissez-vous le coût du refus du compteur Linky ? C’est un sujet qui pourrait inquiéter quelques millions de Françaises et de Français chez qui l’appareil intelligent n’a jamais été installé, rappelle l’UFC-Que Choisir. En tout et pour tout, 3,8 millions de foyers sont concernés… et pourraient le payer cher. Du moins, s’ils ne se plient pas à un certain nombre d’obligations. Dans le pire des cas, ces usagers récalcitrants - qui représentent environ 9,9 % du parc total des compteurs, d’après la Commission de régulation de l’énergie (CRE) - devront s’acquitter d’une surfacturation supposée compenser les frais générés pour Enedis.
En effet, la CRE décide de frapper les réfractaires au compteur Linky porte-monnaie en faisant le choix “d’introduire une composante de comptage spécifique qui sera facturée aux utilisateurs BT ≤ 36 kVA non équipés d’un compteur Linky, qui n’ont pas permis à Enedis de poser un compteur Linky et n’ayant pas mis à disposition d’Enedis leurs index de consommation durant une année à compter du 1er janvier 2022”. La Commission de régulation de l’énergie estime que la relève dite “résiduelle” des index de consommation chez les personnes qui refusent l’installation du compteur Linky et qui ne communiquent par leur index représente un coût pour Enedis doit leur être facturée puisque c’est au gestionnaire de réaliser lui-même les relevés de compteurs.
Le prix à payer, fixé à 8,30 euros par période de deux mois, se veut incitatif. Concrètement, cela signifie qu’il n’y aura plus de prélèvement dès lors que le compteur à aiguilles sera remplacé. Mais pas qu’il est impossible de le conserver gratuitement... La CRE souligne également que cette somme pourrait évoluer "à partir du 1er août 2022". A partir de 2025, "l’ensemble des utilisateurs non équipés de Linky, sauf impossibilité technique" devront s’acquitter de ce surcoût.
Compteur Linky : les antis ont-ils finalement remporté la bataille ?
"La dernière publication de la Commission de régulation de l’énergie vient établir la victoire des anti-Linky, on peut légitimement le dire", estime d’ailleurs Stéphane Lhomme, militant anti-nucléaire - et d’ailleurs fondateur de l'Observatoire du nucléaire -, connu pour son engagement contre le boitier anis d’Enedis.
Si l’activiste se permet ce genre de commentaires, c’est avant tout parce que la surfacturation ne s’appliquera pas à toutes les Françaises et tous les Français. "Elle est réservée aux gens qui n’ont pas de compteur Linky, certes, mais seulement s’ils refusent aussi l’auto-relève. Or, nous sommes tout à fait disposés à aller sur le site d’Enedis et à renseigner les chiffres qui apparaissent sur nos compteurs à aiguille, pour l’essentiel", explique-t-il, en effet. Le tout sans rien avoir à payer.
Refuser le compteur Linky et assurer l’auto-relève pour ne rien payer
L’auto-relève, explique Enedis sur son site, consiste à "indiquer les index figurant sur le compteur électrique" de son logement ou de son local, "qu’il soit électronique ou électromécanique". "Il vous suffit ainsi de procéder à la lecture des chiffres indiquées sur le compteur sur le compteur électrique de votre logement/local en faisant défiler les informations", peut-on encore lire sur la plateforme de la filiale d’EDF.
"Cela ne prend que quelques minutes et une fois que c’est fait il n’y a rien à payer. Cela illustre bien deux choses : d’abord, les compteurs à aiguille demeurent tout à fait légaux (personne n’a été envoyé au bagne après avoir gardé le sien). Ensuite, il apparaît évident qu’il n’était pas nécessaire de dramatiser la situation : on nous avait promis une vie impossible et au final, il est tout à fait viable de ne pas accepter le compteur Linky. Il n’y avait pas matière à s’inquiéter", poursuit l’anti-Linky, qui fait face à la justice après avoir été accusé du vol d’un compteur.
Compteur Linky : la surfacturation coûte-t-elle si chère ?
Deux autres éléments doivent être mentionnés pour le militant, qui ne manque pas de rappeler que même sans l’auto-relève, de nombreux anti-Linky seraient prêts à payer pour ne pas avoir le compteur. "L’appareil d’Enedis coûte potentiellement beaucoup plus cher le coût de la relève. Entre les problèmes de surfacturation ou d’abonnement trop peu puissant, il y en a pour beaucoup plus que 8 euros et 30 centimes tous les deux mois", indique-t-il. Bien sûr, tous les usagers du compteur Linky n’ont pas rencontré de tels problèmes.
"Ce qui est vraiment déplorable, ceci étant dit, c’est de voir se développer un discours partiel, mécaniquement erroné", estime encore Stéphane Lhomme, qui a souvent accusé Enedis de faire l’emploi de méthodes d’intimidations pour pousser les Françaises et les Français à s’équiper. Cette fois, il y voit plutôt une certaine forme… d’incompétence. Mais pas de malveillance.