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INTERVIEW. Noëlle Châtelet, écrivaine et présidente de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), se confie le suicide de sa mère mais également sur son combat sur le droit à mourir.
La crise sanitaire a lourdement amputé le budget des Français. Chômage partiel, arrêt de l’activité, perte d’emploi… Après douze moins de maintien, voire de progression, la pandémie et le confinement a en effet mis fin à l’embellie de leur pouvoir d’achat. C’est ce que révèle le baromètre 2020 de Cofidis, consacré au sujet. L’étude, publiée ce jeudi 4 juin, stipule que "plus de la moitié des CSP- (54%), des jeunes actifs et des chômeurs (59%) déclarent une dégradation de leur situation financière, comme près des trois quarts des commerçants, artisans et chefs d’entreprises (74%)". Au total, "4 Français sur 10 (41%) déclarent que leur situation financière personnelle est déjà touchée par les conséquences économiques de la crise sanitaire".
Le niveau du découvert bancaire (+ 34 euros sur un an et +41 euros pour les ménages modestes) s’élève désormais à 375 euros en moyenne. Si le gouvernement a mis en place des aides financières en début de crise, elles ne suffisent pas à combler le manque : "seuls 26% des CSP- estiment qu’elles compensent, en partie, leur perte de revenus".
Quant aux demandes de report ou d’aménagement de crédit à la consommation, elles sont aussi en forte progression : "14% des foyers les plus fragiles y ont recours, soit deux fois plus que la moyenne des Français", note le rapport. Ce sont principalement ceux qui gagnent entre 1 000 et 1 500 euros net par mois. Au total, il manque 449 euros par mois aux familles pour vivre confortablement. Soit 22 euros de plus qu’en 2019.
Combien faut-il alors gagner pour être épargné par la crise ?
"Les Français les plus aisés semblent être plus épargnés par la crise et ses conséquences sur le pouvoir d’achat", précise Cofidis dans son baromètre annuel. Selon l’organisme de crédit à la consommation "75% des Français touchant 3000 euros et plus par mois (net imposables) déclarent que la crise n’a pas atteint leur situation financière personnelle".Si "l’activité professionnelle a été largement réduite pour les catégories de Français les plus modestes, la majorité des CSP+ déclarent avoir poursuivi leur activité à temps plein (62% des cadres, professions libérales et 60% des CSP+)". Cela explique donc le maintien de leur pouvoir d’achat.
Qu’en est-il par ailleurs du sentiment des Français sur l’avenir ?
D’après le rapport, 48% des Français déclarent être inquiets quant à leur avenir professionnel. 62% jugent d’ailleurs que leur situation financière personnelle va s’aggraver dans les prochains mois, notamment les CSP- (70%). Trois Français sur quatre ne voient pas une amélioration au cours des 12 derniers mois.
"Ce pessimisme conduit à une certaine fébrilité et à un attentisme pour conduire des projets", observe Cofidis. Les CSP+, déclarant pourtant ne pas être touchés financièrement par la crise, envisagent de réaliser moins de projets que l’année dernière : 68% contre 74% en 2019.
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