De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La crise sanitaire a lourdement amputé le budget des Français. Chômage partiel, arrêt de l’activité, perte d’emploi… Après douze moins de maintien, voire de progression, la pandémie et le confinement a en effet mis fin à l’embellie de leur pouvoir d’achat. C’est ce que révèle le baromètre 2020 de Cofidis, consacré au sujet. L’étude, publiée ce jeudi 4 juin, stipule que "plus de la moitié des CSP- (54%), des jeunes actifs et des chômeurs (59%) déclarent une dégradation de leur situation financière, comme près des trois quarts des commerçants, artisans et chefs d’entreprises (74%)". Au total, "4 Français sur 10 (41%) déclarent que leur situation financière personnelle est déjà touchée par les conséquences économiques de la crise sanitaire".
Crise sanitaire : forte augmentation des découverts bancaires
Le niveau du découvert bancaire (+ 34 euros sur un an et +41 euros pour les ménages modestes) s’élève désormais à 375 euros en moyenne. Si le gouvernement a mis en place des aides financières en début de crise, elles ne suffisent pas à combler le manque : "seuls 26% des CSP- estiment qu’elles compensent, en partie, leur perte de revenus".
Quant aux demandes de report ou d’aménagement de crédit à la consommation, elles sont aussi en forte progression : "14% des foyers les plus fragiles y ont recours, soit deux fois plus que la moyenne des Français", note le rapport. Ce sont principalement ceux qui gagnent entre 1 000 et 1 500 euros net par mois. Au total, il manque 449 euros par mois aux familles pour vivre confortablement. Soit 22 euros de plus qu’en 2019.
Combien faut-il alors gagner pour être épargné par la crise ?
Crise économique : les salariés percevant 3000 euros et plus non concernés ?
"Les Français les plus aisés semblent être plus épargnés par la crise et ses conséquences sur le pouvoir d’achat", précise Cofidis dans son baromètre annuel. Selon l’organisme de crédit à la consommation "75% des Français touchant 3000 euros et plus par mois (net imposables) déclarent que la crise n’a pas atteint leur situation financière personnelle".Si "l’activité professionnelle a été largement réduite pour les catégories de Français les plus modestes, la majorité des CSP+ déclarent avoir poursuivi leur activité à temps plein (62% des cadres, professions libérales et 60% des CSP+)". Cela explique donc le maintien de leur pouvoir d’achat.
Qu’en est-il par ailleurs du sentiment des Français sur l’avenir ?
Crise sanitaire : les Français pas très optimistes
D’après le rapport, 48% des Français déclarent être inquiets quant à leur avenir professionnel. 62% jugent d’ailleurs que leur situation financière personnelle va s’aggraver dans les prochains mois, notamment les CSP- (70%). Trois Français sur quatre ne voient pas une amélioration au cours des 12 derniers mois.
"Ce pessimisme conduit à une certaine fébrilité et à un attentisme pour conduire des projets", observe Cofidis. Les CSP+, déclarant pourtant ne pas être touchés financièrement par la crise, envisagent de réaliser moins de projets que l’année dernière : 68% contre 74% en 2019.