Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dévoilé, dans un entretien donné à Ouest-France, les modalités de paiement de la prime de Noël...
Ils sont 30 % des Français à avoir éprouvé le froid chez eux pendant l'hiver 2023-2024. C'est ce qu'il ressort du Baromètre énergie-info 2024, publié ce lundi par le Médiateur national de l'énergie. En effet, un tiers des Français ont souffert du froid dans leur habitat durant l'hiver 2023-2024, contre 14% l’hiver 2019-2020 alors que “l'hiver 2023-2024 se classe au 3e rang des hivers les plus doux depuis 1900 derrière l'hiver 2019-2020 (+2.3 °C)”, selon Météo France.
La cause principale du changement de comportement des Français est l’aspect financier pour 88% des répondants, très loin devant les considérations environnementales citées par 44% des personnes logeant dans les 2.007 foyers interrogés dans le baromètre. Aussi, ils sont 75 % des foyers à déclarer avoir restreint le chauffage l’hiver dernier pour ne pas avoir de factures trop élevées.
28% des consommateurs ont eu du mal à payer leurs factures
D’autant que pour 28 % des consommateurs, les factures d’énergie étaient si élevées qu'ils ont eu des difficultés à les régler. Et les répercussions sont loin d’être anodines en cas d’impayés puisque le foyer peut faire face à une coupure d’électricité de la part de son fournisseur ou à une réduction de sa puissance électrique, excepté s'il bénéficie du chèque énergie ou si son fournisseur a choisi de ne plus effectuer de coupures.
En 2023, le nombre d’interventions pour impayés a dépassé le million, selon le Médiateur de l’énergie. La même année, on dénombre 265 000 coupures d’électricité et de gaz, soit une baisse de 18 % sur un an, mais les réductions de puissance d’électricité ont elles augmenté de 15 %, pour atteindre 736 000.
Assurer un service minimum plutôt que des coupures
Frédérique Feriaud, directrice générale des services du médiateur national de l’énergie, préconise “l’interdiction complète des coupures d’électricité en cas d’impayés”. Selon elle, “l’électricité est un produit de première nécessité et pour autant, parfois, on a le sentiment qu’en pratique ce n’est pas considéré comme tel”, puisque pour l’eau par exemple, les coupures d’eau pour impayés sont interdites.
Il faudrait donc “un service minimum avec une puissance réduite pour faire fonctionner des appareils électriques essentiels, comme le frigo ou un téléphone pour appeler les services sociaux”.
Une mauvaise isolation des logements
Parmi les 30% de ménages qui déclarent avoir souffert du froid en 2024, 32% pointent du doigt la mauvaise isolation de leur logement et 29% des foyers envisagent des travaux d'isolation pour faire baisser leur consommation d’énergie, contre 32% en 2023.
À quelques jours de la journée nationale de lutte contre la précarité énergétique, le 12 novembre prochain, le Médiateur rappelle que “la précarité énergétique est toujours forte” mais “un peu moins présente dans les esprits” des consommateurs interrogés.