De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Cette année, les négociations annuelles entre les distributeurs et les industriels de l’agroalimentaire et des produits de grande consommation n'auront jamais été aussi intenses.
Inflation : le bras de fer entre les distributeurs et les industriels
L’enjeu du pouvoir d’achat des Français face à un telle inflation est venu crisper encore plus qu’à l’accoutumé les débats sur l’achat des produits de grande marque aux industriels. Et comme l’explique un article du Figaro, l e niveau record d’augmentation des prix et la baisse de la consommation ont incité le gouvernement et les parlementaires à entrer dans la mêlée. Même le président de la République a ajouté de l’huile sur le feu : “Ceux qui doivent faire un effort sur leurs marges, c’est les distributeurs”. Pas si simple a expliqué quelques jours plus tard, le PDG de Système U à nos confrères du Parisien. En effet,personne ne veut lâcher et le gouvernement s’impatiente de trouver une solution crédible après le fiasco des paniers anti-inflation.
Du côté des distributeurs, beaucoup de colère, le patron des magasins Lidl souhaite même bannir certains produits des rayons, Dominique Schelcher (Système U) déplore un manque de transparence et un abus dans les marges réalisées.
Du côté des industriels, c’est un tout autre son de cloche : “Même si elles nous font perdre des volumes, nous assumons ces hausses de tarifs. Elles sont indispensables pour couvrir nos charges, explique Jean-Marie Bernier, le directeur général de Lactalis France au Figaro . C’est le seul moyen de soutenir nos producteurs de lait, nos marques, et d’investir dans les innovations”.
Les négociations devaient être conclues le 1er mars à minuit. Pour l’heure un délai de 3 jours supplémentaires a été accordé pour réussir à apaiser les tensions et trouver un équilibre dans les prix.
Inflation : “pas de mars rouge” martèle Bruno Le Maire
Le discours du ministre de l’Économie étonne lorsque la flambée des prix est annoncée par tous jusqu’en juillet prochain. Au micro de BFMTV, ce jeudi 2 mars, il persiste : "Il ne doit pas y avoir et il n'y aura pas de “mars rouge”.Je réfute cette expression qui fait peur aux Français", a-t-il déclaré depuis le Salon de l'agriculture.
En effet, tous les représentants de la grande distribution ont affirmé le contraire et force est de constater qu’à l’arrivée en caisse, les Français délaissent toujours certains produits.
Selon Dominique Schelcher, le PDG de Système U, la hausse globale des prix sera de 10 %tout au long du premier semestre et même constat pour Michel Edouard qui lors d’une interview au Journal du Dimanche a annoncé un pic de l'inflation entre avril et juin 2023.
Inflation : un accord appliqué au 15 mars
Bruno Le Maire a, en revanche, exclu ce jeudi 2 mars, tout nouveau geste de l'État: "L'État a fait sa part. L'État protège nos compatriotes contre l'inflation à travers le bouclier énergétique (...) et un certain nombre de mesures de soutien". En revanche, il a toutefois appelé la grande distribution à faire un geste pour limiter l'impact de l'inflation sur les consommateurs: "Je souhaite que nous ayons dans les prochains jours un accord collectif sur un certain nombre de produits aux prix les plus bas possibles. Et je souhaite que cet accord soit appliqué le 15 mars".