Banques : tout ce qui a changé depuis la crise sanitaire

"Certaines banques pourraient être tentées de gonfler leurs frais bancaires, du fait de taux d’intérêts assez faibles notamment. Pour autant, la concurrence devrait logiquement limiter leurs possibilités de passage en force, d’autant que les pouvoirs publics surveillent", estime Philippe Crevel pour Planet. Un avis qui rejoint globalement celui de Nathalie Cariou. La coach en intelligence financière juge en effet qu’une hausse des frais bancaires est peu probable. "Il y aura peut être un léger report de l’inflation sur les frais bancaires, mais rien de particulièrement marquant", déclare-t-elle.

"Les banques font face, c’est indéniable, à un risque accru de non-remboursement des prêts, du fait notamment des faillites d’entreprises. Parce qu’elles ont toutes les raisons du monde de craindre des créances douteuses, elles devraient logiquement devenir plus sélectives. La situation pourrait changer si l’économie repart convenablement", analyse Philippe Crevel. 

"La haute autorité des marchés financiers a choisi de faire durcir les conditions d’accès au financement. Cela n’est pas intrinsèquement lié à la crise sanitaire, mais cette dernière laisse à penser que les banques resteront vigilantes plus longuement", estime pour sa part Nathalie Cariou.

"Parce que les banques seront plus strictes, la carte de visite des travailleurs qui sollicitent un prêt aura mécaniquement plus d’impact qu’avant. Il s’agit du secteur d’activité, mais aussi de la santé de l’entreprise pour laquelle on officie, ce qu’un conseiller pourrait être tenté d’aller vérifier", alerte encore Nathalie Cariou, pour qui certains indépendants, comme celles et ceux qui exercent aujourd’hui en tant que intermittents du spectacle, auront beaucoup de mal à convaincre un banquier.