Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Cela fait dix ans jour pour jour que le tout premier radar automatique a été installé. Le 27 octobre 2003, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait en effet inauguré le tout premier appareil à la Ville-du-Bois dans l’Essonne. Et alors que le président Jacques Chirac avait fait de l’insécurité routière l’une des "grande cause nationale" de son mandat, Michel Ternier, le président de la commission chargée par le gouvernement Jospin de plancher sur le sujet, rapporte que sa proposition d’installer des radars automatiques est "passée comme une lettre à la Poste (…) Les opposants ne sont apparus que plus tard. Sur le moment il n’y ont pas cru !". Mais si les opposants aux radars automatiques ont mis du temps à prendre conscience de ce que le gouvernement était en train d’installer, il n’a pas fallu attendre longtemps avant que le tout premier appareil du genre soit vandalisé. Moins de deux jours après sa mise en service, le boîtier de la Ville-du-Bois a en effet été endommagé.
L’Etat a engrangé plus de 4,2 milliards entre 2003 et 2012Souvent taxé d’être de véritables "pompes à fric", les radars n’ont pas la cote auprès des automobilistes. Et alors que ces appareils auraient donné lieu à 76 millions de contraventions et ainsi permis à l’Etat d’engranger plus de 4,2 milliards d’euros rien qu’entre 2003 et 2012, Pierre Chasseray, le délégué général de 40 millions d'automobilistes, s’interroge quant à savoir ce à quoi tout cet argent est ensuite employé. "L'Etat a découvert que ça pouvait être une manne financière intéressante. Mais il ne faut pas dire aux Français que cet argent va à la sécurité routière", estime-t-il. Selon lui, sur 1,6 milliard d'euros de recettes issues des contraventions - dont 613 millions des radars - 463 millions sont destinés au désendettement de l'Etat.
La vitesse moyenne a diminué de près de 10km/hMalgré la mauvaise image que la plupart des Français ont d’eux, les radars ont toutefois permis de faire baisser la vitesse moyenne de près de 10 kilomètres/heure. Cette diminution de la vitesse s'est accompagnée d'une nette diminution du nombre de morts. Entre 2002 et 2003, le nombre de tués sur les routes a ainsi baissé de 21%, passant de 7242 à 5731. Et depuis, la mortalité n'a cessé de baisser, pour atteindre 3842 morts en 2012. "Près des trois quarts de la baisse de la mortalité routière sont attribués au déploiement des radars sur les routes", a d’ailleurs souligné Frédéric Péchenard, le délégué interministériel à la Sécurité routière au micro de RTL.
Au moins 992 dégradations de radars entre 2007 et 2013La toute première attaque de radar a rapidement été suivie de nombreuses autres. Sur les quelques 4 129 radars – dont 2 202 fixes - qui ont depuis fleuri aux quatre coins du territoire, au moins 992 ont en effet été lourdement dégradés au cours de ces cinq dernières années. Le plus souvent vandalisés à coup de barre de fer ou de peinture, les appareils ont un coût unitaire de 90 000 euros. Leur dégradation est par ailleurs passible d’une peine de prison de 3 ans maximum assortie d’une amende de 45 000 euros.
A revoir en vidéo, les radars embarqués pour lutter contre les grands excès de vitesse :