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Il va falloir retrouver certaines de ses habitudes. Confinés depuis le 17 mars, les Français vont bientôt vivre une nouvelle phase de cette crise sanitaire : le déconfinement. Prévue pour le 11 mai par Emmanuel Macron, cette sortie du confinement en France doit encore être précisée sur de nombreux points. Les Français pourront-ils changer de région ? Devrons-nous tous retourner sur notre lieu de travail ? Que se passera-t-il pour les écoliers, collégiens et lycéens ? Une chose est sûre, les automobilistes vont petit à petit reprendre la route, principalement pour aller travailler.
Auto : vérifier "les organes majeurs"
Limitant au maximum leurs déplacements, certains Français n’ont pas ou très peu utilisé leur voiture depuis le 17 mars. De nombreux citadins ont privilégié la marche ces dernières semaines et leurs voitures sont restées dans leur garage. Après presque deux mois sans rouler, certains automobilistes craignent de mauvaises surprises, mais cet arrêt prolongé pose-t-il un problème pour nos véhicules ? Contacté par Planet, Benoît Migeon, directeur général du groupe TVI, explique "qu’au bout dans certain temps, quand on n’a pas utilisé son véhicule, il y a plusieurs choses à vérifier". "On ne peut pas rentrer dans sa voiture en faisant comme si de rien n’était, on doit s’assurer que les organes majeurs sont bien vérifiés", ajoute-t-il. Quels sont les éléments sur lesquels il faut être particulièrement attentif ?
Les températures ont été assez élevées au mois de mars, pendant trois semaines, ce que n’apprécient pas forcément les batteries de nos voitures. "Les batteries n’aiment ni le chaud, ni le froid", rappelle Benoît Migeon, c’est donc le premier élément à vérifier avant de reprendre le volant. Mais il y en a d’autres…
Auto : vérifier les pneumatiques et les freins
Pour pouvoir démarrer, votre voiture a besoin d’énergie, qui lui est fournie par la batterie. C’est pour cela qu’il s’agit du premier élément qu’il vous faudra vérifier avant de reprendre le volant, mais ce n’est pas le seul, explique Benoît Migeon : "La deuxième chose à vérifier ce sont les pneumatiques car il peut y avoir des fuites d’air au niveau des valves". Ensuite, vous devez vous assurer que le démarreur fonctionne bien et "un peu enlever les particules de rouilles qui ont commencé à se mettre sur les disques de frein". Pas besoin de produit spécifique, il vous suffit "d’entamer quelques petits freinages de sécurité, un peu plus sec, pour s’assurer qu’elles partent", précise le directeur général du groupe TVI.
"Quand on n’a pas utilisé son véhicule pendant un certain temps, il est important de vérifier ses ampoules, pour voir s’il n’y en a pas une qui aurait lâché mais aussi ses balais d’essuie-glace", ajoute Benoît Migeon. Si ne pas faire ces vérifications ne vous empêchera pas de démarrer correctement votre véhicule, elles sont primordiales pour votre sécurité et celle des autres automobilistes. Un point sur lequel insiste particulièrement le professionnel : "On n’est pas loin des gestes qui sauvent". Y a-t-il certains éléments de votre voiture que vous devez faire vérifier par un professionnel ?
Auto : avez-vous besoin de voir un professionnel ?
Après ne pas avoir utilisé votre voiture ces dernières semaines, y a-t-il certaines choses que vous devez faire vérifier par un professionnel ? "Normalement non", assure Benoît Migeon, ajoutant seulement : "Si vous n’êtes pas un expert pour la batterie, il serait peut-être bon d’aller voir un professionnel pour en vérifier la charge". Concernant les pneumatiques, les directeur général du groupe TVI précise qu’"il suffit d’aller dans les stations qui sont équipées". "A l’heure actuelle, il n’y a pas encore de grand danger de ne pas aller voir un spécialiste" conclut le professionnel, mais rien ne vous en empêche si vous voulez être rassuré.
Pourtant, consulter un professionnel pourrait être compliqué à la sortie du confinement. "La date du 11 mai ne signifie pas que l’activité va reprendre, rappelle Benoît Migeon. Elle dit qu’à partir de ce moment-là les professionnels devront mettre tout en œuvre pour que l’activité reprenne avec les gestes barrière". Selon lui, il n’est "pas impossible" que 30% des professionnels soient au chômage partiel, ce qui signifie que les clients ne pourront pas aller chez leur garagiste dès le 11 mai. "L’inertie de remise en route va être longue, très longue", conclut Benoît Migeon.