De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
C'est encore la faute de la CoVid-19. Décidément, l'épidémie qui a nécessité la mise sous cloche du pays des mois durant coûte cher aux Françaises et aux Français. Cette fois-ci, et pour la première fois depuis les débuts de la crise sanitaire, elle pourrait frapper les retraités au portefeuille, indique Le Figaro.
Devez-vous craindre une réduction de votre pouvoir d'achat ? Si, comme un nombre considérable de contribuables, vous avez déjà liquidé vos droits à la retraite après une (longue) carrière de salarié ou assimilé, oui. C'est un scénario probable - quoique non définitif, dans l'immédiat - qu'il n'est pas raisonnable d'écarter aux vues des dernières préconisations du bureau de l'Agirc-Arrco. Le conseil d'administration du régime rendra sa décision à ce sujet jeudi 8 septembre 2020.
Que prévoit l'Agirc-Arrco, au juste ?
Coronavirus CoVid-19 oblige, le régime de retraite s'inquiète de la stabilité de ses finances et envisage de revenir sur un accord signé en amont de la crise sanitaire. Ce dernier, fruit de longues discussions entre les partenaires sociaux, a été ratifié en mai 2019 et prévoyait l'indexation des pensions complémentaires versées par l'Agirc-Arrco sur l'inflation. De sorte, donc, à préserver autant que faire se peut le niveau de vie des retraités. Au moins sur la période 2020-2023, note encore Le Figaro.
Mais pourquoi changer d'avis aujourd'hui ? "Cette année, le salaire de référence va baisser de 7% à 8% en raison des mesures de chômages partiel, nous proposons donc de geler la revalorisation de service du point qui sert à calculer les pensions", a tenter d'expliquer Jean-Claude Barboul, président CFDT de l'Agirc-Arrco, interrogé par le quotidien.
Pensions de retraites : que représente un gel de l'Agirc-Arrco ?
Dans la construction de sa ligne de défense, Jean-Claude Barboul aborde un autre point qui lui semble essentiel : la hausse de l'inflation, pour l'année à venir, n'est estimée qu'à 0,1%. Conséquences de quoi, la revalorisation des pensions de retraite n'aurait pas été beaucoup plus élevée…
Pour autant, souligne Le Figaro, il importe de rappeler que les retraites complémentaires - comme celles versées par l'Agirc-Arrco, qui prend en charge tous les anciens salariés, les cadres et assimilés - représentent environ 60% des pensions des assurés.
Agirc-Arrco : faudra-t-il s'attendre à d'autres mauvaises nouvelles ?
"Tous les organismes de prestations sociales sont dans le brouillard. Il vaut mieux attendre 2021 pour tirer le bilan", estime encore Jean-Claude Barboul.
D'autant plus que les mauvaises nouvelles ne s'arrêtent pas là. Les comptes du régime Agirc-Arrco se dégradent considérablement cette année et le déficit devrait se creuser jusqu'à atteindre 6,5 milliards d'euros. Il était pourtant à l'équilibre l'année passée…
Autre point problématique : les réserves s'amenuisent de plus en plus vite, au vu des charges à couvrir.