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Nordahl Lelandais : les familles de disparus exigent plus d’informations
C’est un mystère qui pèse sur les familles de disparus. Après avoir scruté minutieusement près de 900 dossiers, la cellule Ariane en a finalement retenu 40. Un travail de près de 10 mois qui s'était mis en place à la suite des aveux de Nordahl Lelandais dans les affaires Maëlys De Araujo et Arthur Noyer.
Parmi les dossiers selectionnés, on sait désormais que ceux d'Ahmed Hamadou et Jean-Christophe Morin "ont particulièrement éveillé les soupçons" , mais qu'en est-il des autres ? Aucune information n'a été donnée aux familles et c'est justement ce qui suscite colère. Ainsi, l'association Assistance et Recherche de Personnes disparues (ARPD), qui a notamment assisté la cellule Ariane dans son travail, dénonce ce 6 mars 2019, dans un communiqué "le manque d’information (des familles) lors des procédures de recherche et d’enquête."
Selon l’ARPD, "les familles doivent quémander des informations au risque de se voir éconduire par les services enquêteurs ou les parquets." Surtout, "elles exigent aujourd’hui de savoir si "leur affaire" fait partie des 40 dossiers évoqués", conclut l’association.
Planet avait contacté en décembre dernier cinq défenseurs et proches de disparus. Aucun d'entre eux n'avaient reçu de nouveaux éléments émanant des autorités. Dans certains dossiers, comme celui d'Adrien Fiorello, les juges d'instruction - parfois nouvellement nommés - avaient fait la demande d'acte de procédure.
Une conférence de presse a été organisée par Maître Bernard Boulloud, conseil de familles de disparus et des parents d’Arthur Noyer, le 13 mars prochain à Grenoble.
Colère des familles de disparus: une absence d’information qui "se manifeste dès la disparition"
Au-delà de l'affaire Nordahl Lelandais, le communiqué de l’ARPD pointe du doigt deux autres situations auxquelles ces familles doivent ou ont déjà dû faire face.
"Cette absence d’information se manifeste dès la disparition, la famille étant livrée à elle-même, ne sachant pas quelles démarches entreprendre, notamment quand le caractère inquiétant de la disparition n’est pas reconnu", explique l’association.
Par ailleurs, "lorsque l’affaire est conduite par un juge d’instruction et que les familles se sont constituées partie civile, il s’écoule de longs mois avant qu’elles soient informées de l‘évolution du dossier, lequel peut rester désespérément vide lorsqu’il est consulté par l’avocat", souligne le communiqué.
Depuis les rebondissements de l’affaire Nordahl Lelandais, l’ARPD a soumis 33 propositions au gouvernement pour aider les proches des disparus qui ont le "sentiment de ne pas être pris en compte", confie Bernard Valézy, vice-président de l'association.