Meurtre de Lola : le rôle trouble de Rachid N., le "prétendant" de Dahbia B.

Peu de temps après le départ de Dahbia, Rachid aurait reçu l’appel de ce chauffeur, inquiet, se posant des questions quant au contenu de la malle. Il lui aurait rétorqué que cela ne le regardait pas. Vers minuit et demi, Rachid rappelle Dahbia. Cette dernière lui raconte alors qu’elle va finalement passer la nuit chez un ami à Bois-Colombes. 

Dix minutes plus tard, Rachid est interpellé, devant chez lui. 

En garde à vue, il admet avoir appris dans la soirée être en compagnie d’une personne alors recherchée par la police, sans que cela ne le fasse réagit plus que ça. 

Mais il réfute toute complicité : il n’avait aucune idée du contenu de la malle, pas plus que de la nature du geste que venait d’accomplir son "béguin". 

Aux enquêteurs, Rachid N. soutient qu’il n’avait pas remarqué l’odeur puissante de Javel qui se dégageait de la malle, et qu’il n’avait pas connaissance de son contenu, dissimulé sous une couverture. 

Il a été mis en examen pour “recel de cadavre” et laissé libre sous contrôle judiciaire. 

Mon client conteste le chef de sa mise en examen, dans la mesure où il n’avait pas conscience de ce qui pouvait se trouver dans cette malle. - Me Mehani, dans le Parisien. 

Mais le chauffeur Heetch aurait déclaré, de son côté, que Rachid l’avait sommé, avant de lui confier Dahbia, de ne pas regarder à l’intérieur de la malle, ce qui laisse penser qu’il était bien au courant de ce qu’elle renfermait. 

L’homme, depuis son arrestation, ne cesse de clamer son innocence et répète qu’il n’était pas au courant du contenu de la malle, pas plus qu’il n’est posé de questions quant à ce dernier. 

"Aujourd’hui, il est très choqué, et ne réalise toujours pas comment il a pu être emmené dans une histoire pareille", soutient son avocate Me Khalida Mehani, dans les colonnes du Parisien. D’après elle, il présente un casier judiciaire vierge et serait "moralement meurtri" par le drame.