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Ses plages de sable fin, ses soirées festives où se presse tout le gratin mondain, sa gendarmerie iconique… À Saint-Tropez, la station balnéaire huppée du Var, tous les excès se côtoient, chaque été.
Mais le 21 août 1993, une découverte glaçante jette un pavé dans la mare de paillettes.
Ce soir-là, il est aux alentours de 3 heures du matin lorsque deux gardiens, en poste devant la luxueuse propriété de Johnny Hallyday, décident de prendre une pause. Il n’ont qu’à traverser la route pour se retrouver sur le sable fin de la grande plage de Pampelonne, à Ramatuelle. Mais alors qu’ils s’apprêtent à allumer leur cigarette, ils aperçoivent, sur le sable, une forme humaine, gisante.
Ils s’en approchent, et découvrent avec stupeur le corps inanimé d’une femme, entièrement dénudée, les bras raides, tendus vers l’arrière. Ses affaires sont soigneusement pliées à côté d’elle. Son corps ne présente aucune trace de violence. Mais il ne fait aucun doute : la jeune femme est bien morte.
Affaire Barbara Coll : l’omerta des nuits de Saint-Tropez
Une enquête est ouverte, et la jeune victime est identifiée. Il s’agit de Barbara Coll, une belle franco-britannique de 29 ans, décoratrice à Paris et habituée des soirées jet-set de la presqu’île de Saint-Tropez en été. Au départ, les enquêteurs pensent à une overdose.
L’autopsie révèle que Barbara est décédée à la suite d’un œdème pulmonaire, au moins 24 heures avant la découverte de son corps. Dans son sang, on retrouve également des traces d’alcool et de drogue : un mélange détonnant de whisky, d'héroïne et de cocaïne.
En revanche, un détail interpelle : le corps de la victime a été déplacé post-mortem.
Qu’est-il arrivé à la jeune femme, coutmière des célébrations chez Eddie Barclay et Philippe Corti, que tous décrivent comme un joyeux “papillon de nuit” ?
La veille de sa disparition, justement, Barbara festoyait dans une villa cossue de la région. Mais dans le village varois , les enquêteurs se heurtent au silence des mondains...
Affaire Barbara Coll : le riche petit-ami qui intrigue...
Pendant des mois, l’enquête piétine. A tel point que trois ans plus tard, en 1996, le juge, faute d'éléments, décide de délivrer un non-lieu. Pour la mère de Barbara Coll, qui reste persuadée que sa fille a été victime d’un assassinat, la fermeture du dossier est impensable.
Elle décide alors d’engager un détective privé : Bernard Naranjo, connu pour avoir travaillé, entre autres, sur l’affaire Omar Raddad.
L’homme prend les choses à bras-le-corps. Sur place, il parvient à retrouver de nombreux témoins, et les enjoint à parler.
L’enquête est rouverte, à la faveur de ces nouveaux témoignages.
Les investigations se concentrent notamment sur le petit-ami de Barbara, un vendeur de bateaux, qui aurait fait, depuis le drame, des déclarations contradictoires.
Au départ, il aurait assuré avoir vu la jeune femme pour la dernière fois le 19 août, soit deux jours avant sa disparition, mais en 2000, il finit par avancer un tout autre scénario.
Le jour précédant sa mort, il aurait laissé Barbara seule sur son yacht personnel, avant de la retrouver sur place, mais sans vie, le soir venu. Pris de panique, il aurait alors déplacé son corps sur le bord de la route.
Seulement, quelques jours après ces déclarations, il se rétracte, et dénonce des pressions policières.
En 2005, il sera relaxé lors de son procès pour “recel de cadavre” et “non assistance à personne en danger”.
Retour à la case départ.
Barbara Coll, victime collatérale d’un sombre trafic chez les riches et puissants ?
Pourtant, depuis toutes ses années, le détective engagé par la mère de Barbara, Bernard Naranjo, n’a pas lâché l’affaire.
Et en 2012, il affirme tenir une piste solide.
Selon lui, Barbara Coll aurait été tuée, ce soir-là, parce qu’elle en savait trop.
« La nuit de sa mort, Barbara était dans la villa tropézienne d'un riche industriel. Des personnages très influents s'y trouvaient également. Elle les aurait surpris en train de négocier une vente d'armes destinée à un pays d'Afrique en pleine guerre civile. Sans doute par l'homme de main du propriétaire de la villa », expliquait à l’époque Bernard Naranjo à Var Matin.
Le détective assurait même posséder l’identité de ce mystérieux exécutant, et détenir une liste de toutes les personnalités tropéziennes impliquées dans la tragique manoeuvre.
Mais ses révélations ne seront pas suivies d’actes judiciaires, et l’affaire sera définitivement classée en 2013, au grand damn de la maman de Barbara Coll.