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Ce lundi, la Cour des comptes a publié un rapport remettant en question les nombreux avantages des policiers et des gendarmes. En effet, la Cour estime que, comparé aux autres fonctionnaires, ils sont trop privilégiés.
Elle critique dans le rapport "l'insuffisance de la gestion des dépenses", ainsi que la "tendance au dépassement des crédits votés". Elle remet aussi en cause l'"accumulation des mesures catégorielles" conduisant à dépasser les économies réalisées grâce à la réduction des effectifs.
Des augmentations plus importantes que pour les autres fonctionnaires
Selon la Cour des comptes, entre 2006 et 2001, malgré "la suppression de 7 000 emplois du fait du non remplacement d'un départ à la retraite sur deux, ces dépenses ont continué d'augmenter rapidement".
D'après elle, cela est dû à "l'importance des mesures catégorielles", qui ont permis d'améliorer les "déroulement de carrière et rémunération". D'ailleurs, le rapport explique que les dépenses pour les rémunérations "ont augmenté de plus de 10% dans la police, de plus de 5% dans la gendarmerie contre un peu plus de 4% pour l'ensemble des fonctionnaires".
Des heures supplémentaires beaucoup trop nombreuses
De ce fait, les grilles indiciaires des gendarmes et des policiers ont été relevées, tout comme les primes qu'ils touchent. Au final, rien que dans la police, "l'impact annuel cumulé est estimé à 460 millions d'euros en 2011". Dans ses recommandations, la Cour des comptes recommande donc de procéder à une "pause salariale" chez la gendarmerie et la police.
La Cour regrette aussi le nombre d'heures supplémentaires que les policiers accumulent et reportent d'année en année, faute de pouvoir les récupérer. Selon elle, elles représentent 19 millions d'heures en tout, soit "12 000 à 13 000 emplois sur une année".
Enfin, concernant le rapprochement de la gendarmerie et de la police sous la tutelle du ministère de l'Intérieur depuis 2009, la Cour des comptes conseille de "renoncer à l'objectif de parité des rémunérations" entre les deux.
© AFP