Coronavirus : l’Europe doit-elle se préparer au pire ?IllustrationAFP
La France, l'Espagne et l'ensemble des Etats-membres de l'Union européenne font face à une recrudescence du virus. Pour l'OMS, ce n'est que le début d'une "situation terrible".
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La lutte ne fait-elle que commencer ? Six mois après le début d’un confinement inédit dans son histoire, la France fait face à une reprise de l’épidémie de coronavirus Covid-19. Après une accalmie de plusieurs mois, le nombre de nouveaux cas se situe quotidiennement entre 6 000 et 10 000. Si ce n’est rien comparé aux chiffres du printemps dernier, c’est tout de même beaucoup trop pour le gouvernement, qui a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises. Les Français sont trop dissipés, ils ne respectent pas assez les gestes barrières et sont trop dilettantes en ce qui concerne le port du masque.

Coronavirus : "La pression de l'infection va augmenter"

Après le gouvernement, c’est à l’Organisation mondiale de la santé de remonter les bretelles des Français mais aussi des Européens. Lors d’un point avec la presse mardi 15 septembre, le directeur des situations d’urgences de l’OMS, Michael Ryan, a expliqué qu’il était temps d’arrêter de "poursuivre des chimères" et que des décisions devaient être prises face au retour de l’épidémie. "L’Europe aborde une saison où les gens vont commencer à retourner dans les espaces intérieurs. La pression de l’infection va augmenter", a-t-il expliqué.

Si la vie sociale doit être préservée pour les plus jeunes comme pour les adultes, Michael Ryan estime que "le seul moyen est que les adultes maintiennent une distance suffisante pour favoriser une baisse de la contagion". Bonne nouvelle tout de même, le directeur de la branche européenne de l’Organisation mondiale de la santé estime que le coronavirus Covid-19 demande désormais une réponse ciblée et non généralisée, rejetant donc en bloc l’idée d’un nouveau confinement à l’échelle nationale dans les Etats-membres. Pourtant, à le croire, le pire est à venir.

Coronavirus : "Bien pire que toutes les sciences fictions

L’Organisation mondiale de la Santé met la pression sur l’Europe, un peu plus chaque jour. Il y a quelques jours, le directeur de la branche européenne de l’instance, Hans Kluge, affirmait que "cela va devenir de plus en plus dur" car, "en octobre, en novembre, on va voir une mortalité plus élevée". Pour certains de ses membres, la Covid-19 n’en est qu’à ses débuts dans le monde et ils sont persuadés qu’un vaccin ne mettra pas un terme à la pandémie, qu’il ne faut donc pas l’espérer comme la solution à tous les problèmes. David Nabarro, de l’OMS, a jeté un pavé dans la mare mardi 15 septembre alors qu’il était entendu par la commission des Affaires étrangères du Parlement britannique : "Ceci est bien pire que toutes les sciences fictions sur les pandémies". D’après lui, nous ne sommes même pas à la moitié du chemin à parcourir.

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Coronavirus : "C'est une situation terrible"

"C’est vraiment sérieux, nous n’en sommes même pas à mi-chemin. Nous en sommes encore au début", a expliqué le médecin interrogé par le Parlement britannique. D’après David Nabarro, "c’est une situation terrible, un problème de santé qui est devenu tellement hors de contrôle qu’il plonge le monde non seulement dans une récession, mais dans une contraction économique géante qui va probablement doubler le nombre de pauvres, doubler le nombre de mal-nourris, conduire des centaines de millions de petites entreprises à la faillite", a-t-il conclu.