Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Lors d’une réunion avec ses homologues des Vingt-Sept à Gand, en Belgique, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a souhaité la création d’un produit d’épargne européen. Selon ses propos, il a sollicité la perspective d’un “produit d’épargne européen dont nous définirons les caractéristiques, le rendement, avec les Etats volontaires”. Il a, par ailleurs, exprimé la nécessité qu’une poignée de pays puisse participer à cette initiative pour construire une union des marchés de capitaux en Europe. À quoi cela pourrait-il ressembler ?
Produit d’épargne européen : à quoi pourrait-il ressembler ?
La création d’un produit d’épargne européen paraît être un enjeu de taille pour l’Union européenne. D’après Bruno Le Maire, le nombre d’états concernés pourrait être “2, 3, 4, 5 états”, argumentant qu’il était impossible “de démarrer tout de suite à 27”. Il n’a toutefois pas précisé quels pourraient être les Etats volontaires, comme le rapporte Le Revenu. Rappelons que l’Union européenne vit difficilement la fragmentation de ses marchés capitaux, qui sont scindés entre les différents pays membres.
Outre le produit d’épargne européen, Bruno Le Maire a également suggéré aux gestionnaires d’actifs, aux banques et bourses européennes “une supervision européenne volontaire qui pourrait être exercée par l’autorité des marchés financiers européens”. Il a parallèlement soulevé un projet de “garantie pour la titrisation”, de façon à ce que “les titres arrêtent de peser sur le bilan des banques” et qu’elles puissent ainsi “prêter plus aux particuliers et aux entreprises”.
Produit d’épargne européen : quels objectifs affirmés ?
Toujours sur le produit d’épargne européen, Bruno Le Maire a expliqué, lors d’un discours à Bercy, que son “objectif, d’ici 2027, est que nous soyons en mesure de proposer un produit d’épargne européen, avec les mêmes règles et la même fiscalité proposées à l’ensemble des citoyens européens”.
Dans ce cadre, il prononçait ce discours en amont de la présentation des conclusions de la “mission Noyer”, qui souligne que l’Union européenne “devra investir massivement d’ici 2030”. Comme cela est rapporté par BFM, il est question d’assurer la transition énergétique de l’UE, qui nécessite près de 700 milliards d’euros par an et la transition numérique 125 milliards d’euros.
Produit d’épargne européen : pour quelle utilisation ?
Comme annoncé à cette occasion par Bruno Le Maire, le produit d’épargne européen serait “labellisé et majoritairement fléché vers l’économie européenne”. Il serait réservé à des “investissements de long terme et resterait bloqué jusqu’à la retraite, sauf “événements majeurs de la vie”.” La mission préconise également de “relancer le marché de la titrisation”.
Toujours dans cette perspective européenne, les auteurs du rapport souhaitent que l’ESMA, l’Autorité européenne des marchés financiers, devienne le “superviseur des superviseurs”, pour concurrencer la SEC, le régulateur des marchés financiers américains.