De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"O n ne va pas être prêt". La maire de Paris Anne Hidalgo a laissé poindre son inquiétude, quelques mois avant les Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris à partir du 26 juillet 2024. L'évènement planétaire fait l'effet d'une machine lancée à plein régime, alors que la capitale butte encore sur de nombreux problèmes sanitaires et logistiques. Interrogée dans l'émission Quotidien de TMC mercredi 22 novembre, la maire socialiste de Paris a évoqué "deux choses sur lesquelles on ne va pas être prêt", à savoir "les transports" et "la mise à l'abri des personnes sans domicile" fixe. "On est quand même dans une difficulté, déjà, dans les transports du quotidien, et on n'arrive pas à rattraper le niveau (...) de ponctualité, de confort pour les Parisiennes et les Parisiens", a relevé Anne Hidalgo. Un immense point d'interrogation dans l'organisation des JO. De quoi parle-t-elle ?
Ce qui ne sera pas terminé à l'été 2024
Interrogée, la maire a évoqué la future station du RER E Porte Maillot. En travaux, le RER E doit ainsi avant l'évènement sportif parcourir 8 kilomètres de voies nouvelles, entre la gare d’Haussmann Saint-Lazare (Paris 9ème), son terminus actuel et Nanterre La Folie (Hauts-de-Seine). Sur le trajet il s'arrêtera dans les gares de Neuilly-Porte Maillot et de La Défense. Des travaux qui ne pourront donc pas être achevés, selon la maire.
Le prolongement nord de la ligne 14, qui doit desservir le Stade de France, devrait être fini tout juste en juin 2024. Le réaménagement de la gare du Nord, porte d'entrée pour les voyageurs internationaux, devrait lui s'achever en avril 2024. Un planning serré. En revanche, les lignes 15, 16 et 17 ne seront pas prêtes. Elles accusent un important retard et seront en chantier bien après 2024. Dans une ville où le réseau de transport en commun est déjà saturé, l'arrivée des quelques 15 millions de spectateurs et accrédités pour les épreuves olympiques est une problématique majeure, d'autant plus que les organisateurs ont "pris l'engagement que 100% de l'accès aux sites de compétition puisse se faire en transports publics", soulignait Clément Beaune fin octobre. Près de 15 millions de spectateurs et d'accrédités sont attendus pour assister aux épreuves, dont l'immense majorité auront lieu à Paris et en Île-de-France.
Quid des SDF en Ile-de-France ?
Concernant la "mise à l'abri" des personnes sans domicile fixe (SDF), de nombreuses associations ont sonné l'alarme fin octobre. Pour les squats et foyers de travailleurs migrants, le collectif Schaeffer estime pour l'AFP à 4 100 le nombre de ressortissants de pays africains ayant été évacués de la Seine-Saint-Denis après le démantèlement de leur lieu de vie. Pour beaucoup, ils vivent désormais sur les berges du canal Saint-Denis, selon les organisations qui leur viennent en aide. Ajoutons à ces "évacués" les 1 600 personnes qui ont été transférées depuis avril depuis les rues de l'Ile-de-France vers des "sas" d’hébergement en régions. Les autorités ont également interdit, début d’octobre, les distributions alimentaires dans un quartier populaire du nord de Paris, une décision finalement été annulée par la justice.
A qui la faute ?
Interrogée par Quotidien sur la responsabilité de la Région Île-de-France, qui gère les transports en commun, dans ces retards, Anne Hidalgo a répondu : "le gouvernement un peu aussi". "Mais on fait tout ça ensemble, donc je me sens concernée aussi", a-t-elle ajouté. Un commentaire qui lui a valu une volée de bois vert de la part de ces opposants politique. "Nous aurions apprécié la présence d'Anne Hidalgo aux comités des mobilités des Jeux olympiques et paralympiques si elle a des propositions à faire sur les transports", l'a taclée la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse (LR), sur X. "Merci à elle de résoudre le problème des embouteillages dans Paris pour permettre la circulation des bus !", a-t-elle encore ironisé.