Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Un pays membre, un portrait de fugitif placardé sur le site. Jessica Edosomwan est l'une des fugitives les plus recherchées par Europol. En effet, la jeune femme de 26 ans est en fuite depuis 2017, indique BFMTV. Cette Nigériane a été identifiée comme étant le bras droit de la tête qui a créé un vaste réseau de proxénétisme, implanté dans le sud-est de la France. Celle-ci a été la seule personne sur les 26 membres du groupe à échapper aux forces de l'ordre lors des interpellations.
Ce jeudi 17 octobre 2019, son visage a été diffusé sur une page internet dédiée aux criminels. La raison ? Récolter des informations afin que les enquêteurs puissent un jour la retrouver...
"Il était important pour nous, au regard de la gravité des faits, d'aller jusqu'au bout des choses et de se donner le maximum de moyens possibles pour pouvoir interpeller cette personne", explique Jacques Croly-Labourdette, chef de la Brigade nationale de recherche des fugitifs.
Europe's Most Wanted, montrer les visages des fugitifs
La photo de la jeune femme a été choisie par la police française pour paraître sur Europe's Most Wanted, un site lancé par Europol il y a trois ans.
Cette page dévoile un fugitif par pays de l'Union européenne. Au départ, les visages des criminels apparaissent masqués avant de se dévoiler au fil de la lecture de leur parcours. L'objectif étant de collecter un maximum de renseignements sur ces individus susceptibles de se trouver dans l'un des 22 États travaillant avec Europol.
Cette année, le thème de l'agence européenne de coopération des polices européenne est "le crime n'a pas de sexe". Les enquêteurs ont mis en avant les femmes dont Jessica Edosomwan.
"Le mode opératoire de ces réseaux nous laisse à penser que cette femme pourrait se trouver en Belgique ou en Allemagne, où elle peut bénéficier de relais", ajoute Jacques Croly Labourdette.
Une soixantaine de victimes ont témoigné contre Jessica Edosomwan
Les proxénètes, dont la fugitive, faisaient tous partis de la même région au Nigeria. Ils faisaient entrer illégalement des jeunes femmes en France. Une fois entre leurs mains, elles étaient prostituées, subissaient des violences physiques et morales et menaçaient ainsi que leur famille.
Ces personnes étaient également soumises à un rite vaudou, le "juju", un rite traditionnel nigérian que les femmes redoutaient, "des choses extrêmement ancrées dans la culture nigériane et extrêmement craintes par ces prostituées", rapporte France Inter.
Quel était par ailleurs le véritable rôle de Jessica Edosomwan ?
Jessica Edosomwan avait un triple rôle
Le témoignage des victimes est ahurissant. La femme recherchée par Europol avait "un triple rôle". Elle exploitait quatre à cinq prostituées dans la région lyonnaise et récoltait l'intégralité des sommes gagnées par ces prostituées pour les envoyer au Nigeria de manière frauduleuse. Enfin, elle louait aux prostituées des camionnettes, "contre des tarifs exorbitants qui relevaient plus de l'extorsion qu'autre chose", détaille le chef de la brigade.
"Les faits reprochés sont particulièrement graves. Au regard de l'importance du dossier et de l'investissement du service enquêteur, il est important d'aller jusqu'au bout de l'enquête", note Jacques Croly Labourdette.
Les membres de ce réseau encourent jusqu'à 20 ans de prison.