De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Se faire vacciner chez son médecin traitant sera bientôt une possibilité. À quelques conditions près. Dès le 25 février 2021, les généralistes auront l'autorisation d'administrer la première dose du vaccin AstraZeneca à leurs patients agés de 50 à 64 ans. Sur les 70 000 volontaires espérés, combien de médecins se sont portés volontaires ? D'après La Croix, près de 29 000 professionnels de la santé ont commandé un flacon du sérum contre le virus entre le 15 et le 17 février. Cela correspond à environ dix doses à injecter. Pourquoi certains sont-ils récalcitrants à l'idée de vacciner leurs patients contre le Covid-19 ?
D'abord, il faut dire que les spécialistes de la santé ont été pris de court. "On demandait à ces médecins de s'organiser en trois jours, c'est une logistique pas évidente pour eux ", concède le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran. Par ailleurs, il y a la peur de ne pas avoir assez de volontaires parmi les patients. En effet, l'arrivée du vaccin AstraZeneca a été plutôt délicate sur le marché français. Il faut, avant tout, déjouer les craintes autour de ce sérum. "Des confrères craignent de ramer pour trouver dix volontaires et attendent donc de voir comment ça se passe chez les autres", explique Luc Duquesnel, médecin généraliste en Mayenne. "J'ai peur qu'avec l'AstraZeneca on ne se retrouve pas avec un manque de doses, mais un manque de volontaires", poursuit-il.
Le risque de gâcher des doses de vaccin
Un manque de volonté qui pourrait devenir un problème plus grave, le gâchis de doses. À l'heure où la vaccination nous offre l'espoir de retrouver un monde d'avant la pandémie, il serait dramatique de jeter des doses non utilisées. Comme le rappelle La Croix, le produit AstraZeneca ne peut être conservé que six heures à température ambiante. Cela signifie qu'un nombre trop peu élevé de volontaires pourrait conduire à un gaspillage des vaccins. Pour l'heure, le médecin mayennais recommande de faire confiance au corps médical. "Ce sont des lieux déjà organisés, qui ont acquis un savoir-faire en termes d'injection puis de surveillance", assure-t-il.