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Emilie, trompée par son compagnon : "Ce fut douloureux mais, je ne regrette rien"
Quand j’ai fait la rencontre de Julien en 2014, je sortais de ma première grande histoire. J’étais anéantie par le chagrin. Je n’étais pas spécialement prête à rencontrer quelqu’un d’autre. À l’époque, je commençais à sympathiser avec une petite bande d’un autre lycée. C’est via eux que j’ai rencontré Julien. Quelques mois après cette première rencontre amicale, on s’est mis officiellement ensemble lors d’une soirée. C’était en avril, j’avais 17 ans. Un an et demi plus tard, on est tombé dans la routine. J’étais dans mon école de journalisme à Paris, lui en fac de droit à St-Quentin-en-Yvelines. On avait plus de travail, moins de temps pour se voir… au point que cela a pesé sur notre couple. Sans que je n’en prenne vraiment conscience.
En février 2016, Julien m’appelle et me demande de passer chez lui. Comme il habite à côté de la gare de ma ville, je vais le voir le soir même, après les cours. Il m’attendait devant la porte et me semblait bizarre. Il m’a avoué que ça faisait plusieurs mois qu’il ne se sentait pas bien avec moi et qu’il étouffait. Quand il m’a sorti la phrase "On est plus comme avant, je préfère qu’on en reste là", j’étais en pleurs. Sous le choc. Je pensais pourtant que tout allait bien entre nous.
Je n’ai pas lâché le morceau, je voulais comprendre les raisons qui le poussaient à me quitter. J’ai dû insister pour qu’il s’explique. Il a fini par avouer qu’il avait eu une relation sexuelle avec un de ses amis, Antoine, lors d’une soirée. Je suis restée bouche bée. Julien, c’est un garçon qui teste beaucoup, toujours à la recherche de ses limites. Il était très mal dans sa peau. Je savais qu’il était bisexuel mais il n’avait jamais rien eu de sérieux avant de me rencontrer… On a fait une sorte de pause pendant un mois, le temps que je m’en remette. Julien m’écrivait tous les jours, mais je lui ai fait comprendre que j’aurais besoin de temps et d’espace pour respirer. On se voyait de temps en temps mais à chaque fois, je pleurais. J’étais encore sous le choc. Comment avait-il pu me faire autant mal ? J’étais brisée. J’ai mis presque un an pour lui refaire entièrement confiance. Il a tout fait pour que ça marche : il était plus présent, me prêtait plus d’attention, cassait la routine. Ce n’était jamais brutal, il a vraiment fait des efforts pour me reconquérir, en douceur.
Autour de moi, on n’a pas toujours bien compris la situation que je traversais. J’avais une meilleure amie au lycée qui ne s’entendait pas avec mon copain… Du coup, quand je lui ai parlé de nous donner une seconde chance, elle n’était pas franchement emballée. On me disait que ce n’était pas une bonne idée, mais heureusement, personne ne m’a jamais empêché d’essayer. Du côté de ma famille, c’est mon père qui l’a plus mal vécu que ma mère. Elle comprenait davantage la période difficile que vivait Julien et pourquoi je voulais continuer avec lui.
Au final, cette épreuve nous a rapprochés. On est encore plus fusionnels qu’avant. On se dit tout. On a crevé l’abcès. Aujourd’hui, c’est naturel entre nous. Julien a complétement changé, il a enfin trouvé sa voie. Il a lâché les études de droit pour devenir boucher. On a su trouver une stabilité dans notre vie à deux et on communique tout le temps. Ce fut douloureux mais, je ne regrette rien.