Sorties, travail, vacances… Qu’aurons-nous le droit de faire après le déconfinement ?IllustrationIstock
Le lundi 13 avril au soir, Emmanuel Macron a annoncé une éventuelle fin du confinement le 11 mai 2020. Une "vie normale" ne pourra toutefois pas être reprise. Que pourrons-nous alors effectuer ? Faisons le point.
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Un confinement "strict" jusqu’au 11 mai, et après ? Le 13 avril dernier, le président de la République annonçait lors de son allocution télévisée un possible déconfinement le 11 mai, en fonction de l’évolution du nouveau coronavirus en France. Une fois cette date passée, certains commerces et écoles pourront rouvrir progressivement, mais la vie ne reprendra pas encore son cours "normal".

"La vie ne sera plus aussi insouciante qu'avant", a d’ailleurs confié à Challenges, François Bourdillon, ex-haut fonctionnaire du ministère de la Santé.

"Le président de la République nous a annoncé que nous allions devoir apprendre à vivre avec le virus et à agir en tenant compte des incertitudes pour l’avenir. C’est très vrai, la vie ne sera plus aussi insouciante qu’avant", a-t-il prévenu.

Que pourrons-nous alors réellement faire à l’issue de ce confinement ? Promenades, sport en extérieur ou encore shopping seront-ils autorisés ? Aurons-nous encore besoin d’une attestation dérogatoire de sortie ?

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Droits après le confinement : plus besoin d’attestation

Nous pourrons circuler librement dans l’espace public. En effet, il ne devrait plus être nécessaire d’avoir sur nous une attestation de déplacement papier ou numérique, rapporte LCI.  Il n’y aura donc plus de contrôles pour les sorties; les promenades et autres footings ne seront plus soumis à une durée et distance limitées.

Pour relancer l’économie, outre les commerces de premières nécessités (supermarchés, banques, pharmacies, bar tabac, laveries…), jardineries et magasins de bricolage, l’accès aux magasins de prêt-à-porter, fleuristes, agences immobilières ou encore coiffeurs devrait probablement être autorisé. Les restaurants, bars, cinémas, théâtres, hôtels et musées, resteront, eux, clos jusqu'à nouvel ordre.

L’application des gestes barrières sera en revanche toujours exigée. Il faudra alors conserver une distance d'un mètre entre chaque personne, éviter les embrassades, et se laver les mains régulièrement.

Par ailleurs, si elles n’y sont pas forcées, comme l’a précisé le chef de l’Etat ce vendredi 17 avril durant une réunion interne à l’Elysée, les personnes âgées ou vulnérables (en situation de handicap sévère ou souffrant de maladies chroniques) sont invitées à rester chez elles.

Quid du travail, des transports et de la reprise des cours ?

Droits post-confinement : de nombreux aménagements

Si le déconfinement est confirmé à partir du 11 mai, des millions de Français reprendront une activité professionnelle. Pour éviter toute deuxième vague, les gestes barrières devront être appliqués et des règles sanitaires très strictes devront être respectées. Le télétravail, pour ceux qui le peuvent, continuera d’être encouragé.

Dans les transports en commun, tout le monde devra être équipé d’un masque. L'Etat, en coordination avec les maires, devra d’ailleurs permettre à chaque citoyen de se procurer un masque "grand public".

Si les écoles, collèges et lycées devraient rouvrir progressivement (un plan détaillé est en cours d’élaboration pour rendre cette mesure controversée applicable sans risque), les universités resteront closes jusqu’en septembre.

Que faudra-t-il faire en cas de symptômes du Covid-19 ?

Déconfinement : chaque personne présentant des symptômes sera testée

A compter du 11 mai prochain (si pas de nouveau changement), chaque individu présentant des symptômes du nouveau coronavirus pourra être testée. "Nous serons en capacité de tester toute personne présentant des symptômes. Nous n’allons pas tester toutes les Françaises et tous les Français, ça n’aurait aucun sens. Mais toute personne ayant un symptôme doit pouvoir être testée. Les personnes ayant le virus pourront ainsi être mises en quarantaine, prises en charge et suivies par un médecin", a précisé le président de la République.

Enfin, aurons-nous le droit de partir en vacances, d’aller à la plage ou de participer à des festivals ?

Déconfinement : des vacances d’été incertaines

Jusqu’à "mi-juillet", les événements culturels et grands festivals ne seront pas autorisés, a déclaré le chef de l’Etat.

En ce qui concerne les voyages, mieux vaut pour l’instant ne rien prévoir. Il ne devrait en effet pas être possible de voyager dans les pays hors espace Schengen "jusqu'à nouvel ordre". De nombreux pays européens ont d’ailleurs fait le choix de garder leurs frontières fermées. Les Français devront donc sans doute rester en France cet été.

"Pour l'instant […] je conseille aux Français la plus grande prudence sur la préparation de leurs voyages car la situation aujourd'hui est encore trop incertaine. Je leur dis d'attendre", martelait le secrétaire d’État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari sur franceinfo, le mardi 7 avril dernier. Il demandait aux Français d’éviter de réserver leurs billets d’avion pour se rendre à l’étranger.

Pourra-t-on toutefois profiter de nos belles plages ? Leurs accès dépendra de la décision de chaque préfet.