De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Taux d’incidence stable mais très élevé, hausse de la tension dans les services hospitaliers, l’Hexagone connait en cette fin mars une nouvelle poussée épidémique. La semaine dernière, soit le jeudi 18 mars, le gouvernement avait déjà été contraint d’annoncer la mise sous cloche de l’Ile-de-France, des Hauts-de-France, et de plusieurs départements limitrophes. Si la situation n’est pas la même partout, on constate néanmoins une hausse assez globale des indicateurs à travers le pays.
Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, l’a reconnu lui-même à la sortie du Conseil de défense sanitaire tenu hier à l’Elysée. "L’épidémie accélère", a cédé le jeune ministre. De nouvelles mesures supposées ralentir la vague épidémique devraient donc être révélées ce soir.
Covid-19 : trois départements en sursis
L’Aube, la Nièvre et le Rhône sont les territoires non confinés qui présenteraient le plus de signes alarmants. Dans le territoire rural nivernais, le taux d’incidence était hier de 329 cas pour 100 000 habitants. Pour l’Aube, ce même pourcentage atteint les 453/ 100 000 habitants, un chiffre colossal. Rappelons que le seuil d’alerte maximal est fixé à 250 malades pour 100 000 personnes.
La région lyonnaise ne fait pas vraiment mieux avec 386 tests positifs pour 100 000 individus, selon Covid Tracker. Hier, Gabriel Attal avait clairement annoncé que ces trois territoires pourraient rejoindre les seize déjà confinés.
Jean Castex devrait également, lors de sa prise de parole, annoncer des mesures renforçant encore le recours au télétravail...
Covid-19 : renforcer encore le recours au télétravail
C’est sans doute le point où des efforts doivent encore être déployés. L’invitation à travailler depuis son domicile sera sans doute plus claire.
Hier, Gabriel Attal a d’ailleurs annoncé la couleur : "Tout ce qui peut être télétravaillé, doit être télétravaillé". Et les contrevenants s'exposent à des sanctions, prévient le benjamin du gouvernement : "Nous renforçons le télétravail, nous allons augmenter les contrôles pour les entreprises qui ne l’appliquent pas. Nous avons une exigence particulière vis-à-vis des administrations, notamment pour l'exemplarité".
De nouvelles mesures seront-elles annoncées dans les établissements scolaires ?
Covid-19 : les collèges placés sous haute surveillance
La situation dans les établissements scolaires continuent d’être un casse-tête pour l'exécutif. Si la France a choisi de garder à tout prix ses écoles ouvertes, il semblerait que cela ait tout de même un prix. Depuis le début du mois de mars, le taux d’incidence chez les 10-19 ans est en constante augmentation. "Si on ne fait pas quelque chose, on va dans le mur", avertissait ce matin l’épidémiologiste Dominique Costagliola au micro de LC I.
Dans les zones confinées, les classes sont divisées en deux et les élèves viennent donc au collège une semaine sur deux. Parmi les syndicats enseignants, la gronde se fait de plus en plus sentir.
Interrogée par France Bleu, Caroline Marchand, membre du syndicat SNUipp-FSU, appelait à fermer les écoles et non seulement les classes où se trouvent des élèves positifs : "Ça va être difficile pour les parents, on le comprend bien. On laisse les écoles ouvertes, mais à quel prix pour les enseignants, les enfants, les familles et tout le personnel qui tourne autour comme les Atsem ?", interroge-t-elle.