De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Faut-il éviter les bars et les soirées ? Erin Bromage, chercheur en biologie à l'université du Massachusetts (Dartmouth) s'est livré à un travail de recherche sur les lieux susceptibles de contaminer les citoyens. Il a publié le 6 mai 2020 sur son blog un long article sur le sujet. Pour effectuer son travail de la façon la plus complète possible, il s'est appuyé sur plusieurs études qui ont été réalisées depuis le début de la pandémie de coronavirus Covid-19, informe le Courrier International. Selon lui, les restaurants sont susceptibles d'être des foyers d'infection assez importants. Ce n'est pas pour rien qu'ils sont fermés encore aujourd'hui.
Une étude chinoise publiée dans le CDC (le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies) a montré qu'un seul client contaminé qui ne présente pas de symptômes en a infecté neuf dans un restaurant de Canton. "Le porteur du virus était assis à table avec 9 amis, et le dîner a duré environ une heure, une heure et demie", commence Erin Bromage. "Pendant le repas, la personne contaminée n'avait émis des particules de virus dans l'air qu'à travers sa respiration, or, la moitié des personnes assises à sa table sont tombées malades la semaine suivante, mais aussi 75 % des personnes qui étaient assises à la table à côté, ainsi que deux autres personnes qui se trouvaient à une troisième table".
Les bureaux et les chorales
Autre constat qui explique les mesures sanitaires prises en France : la situation des bureaux. Une étude publiée dans le CDC a démontré que dans un centre d'appels de Séoul, en Corée du Sud, un employé seul a contaminé 94 autres personnes sur les 216 présentes à son étage. Un nombre impressionnant qui représente 43,5 % des employés de la société. D'une façon générale, les endroit fermés et susceptibkes de rassembler plusieurs individus sont dangereux. C'est le cas, par exemple, des chorales dont une a fait office de foyer d'infection dans l'État de Washington, aux États-Unis, précise le New York Times.
Selon Erin Bromage, les choristes étaient bien au courant des risques. "Chanter, encore plus que parler, transforme les gouttelettes en aérosol, de plus, la respiration profonde, nécessaire au chant, facilite la pénétration des gouttelettes jusque dans les poumons", souligne le chercheur en biologie. "En quatre jours seulement, 45 des 60 membres de la chorale ont développé des symptômes, deux décès ont été recensés, l'âge moyen des participants était de 67 ans", poursuit-il.
D'autres activités présentent également de réels risques.
L'activité physique, les usines, et les attroupements
Après la contamination de 24 athlètes lors d'un tournoi de curling, le National Post a mené l'enquête. Au total, sur les 72 sportifs présents, la majorité n'ont pas été contaminés, mais le fait que cela soit un sport d'intérieur rend l'activité plus dangereuse.
Les usines de production présentent aussi un risque accru, car les employés travaillent côte à côte, précise Courrier International. Aux États-Unis par exemple, 115 industries alimentaires ont été déclarées comme étant des foyers de contamination.
Pour finir, les attroupements pour des fêtes ou pour des enterrements sont dangereux pour vous comme pour les autres, démontre une autre étude publiée dans le CDC. C'est pour limiter les risques que le gouvernement français n'autorise pas les rassemblements de plus de 10 personnes pour le moment. En observant toutes ces situations, Erin Bromage évoque des pistes potentielles sur ce que les citoyens doivent contrôler.
Être vigilant
"Si l'on travaille dans un open space, on peut essayer d'évaluer les risques encourus en s'appuyant sur l'espace disponible, le nombre de personnes présentes et le flux d'air", indique le chercheur en biologie. "Si votre travail vous oblige à parler en tête-à-tête avec vos collègues, ou pire, à crier, il faut faire attention, si vous travaillez dans un endroit avec une bonne ventilation et peu de personnes, le risque est faible".
Il déclare cependant que la probabilité de contamination est faible lorsque l'on croise une personne dans la rue. Les facteurs de risques les plus importants sont donc le nombre de présente de personnes présentes et le déroulement de l'activité en intérieur plutôt qu'en extérieur.