Qui est Amandine Roy, la "medium" accusée de diffamation par Brigitte Macron ?©Pool/ABACAabacapress
Le 19 juin 2024, Amandine Roy et Natacha Rey ont comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation. Ces deux dernières ont affirmé sur les réseaux sociaux que Brigitte Macron était auparavant un homme. Qui est Amandine Roy, médium qui est la seule à avoir assisté au jugement ? On vous explique.
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Des propos lourds de conséquences. Le 10 décembre 2021, Amandine Roy, médium qui anime une chaîne Youtube, reçoit Natacha Rey pour son émission. Cette dernière est présentée comme une "journaliste indépendante autodidacte", rapporte LeNouvelObs. Natacha Rey affirme alors sur la chaîne Youtube d'Amandine Roy que Brigitte Macron serait née homme. 

La pseudo-journaliste Natacha Rey, précise même que son nom de naissance serait Jean-Michel. Jean-Michel Trogneux est le frère de Brigitte Macron. Lors de cette émission, le physique de l'épouse d'Emmanuel Macron va être passé au crible. Suite à de telles déclarations, Brigitte Macron et son frère, Jean-Michel Trogneux ont porté plainte pour diffamation envers les deux femmes qui prétendent que la femme du Président est une femme transgenre. 

Amandine Roy, seule accusée présente au procès

Le 19 juin 2024 s'est donc tenu le procès en diffamation envers Natacha Rey et Amandine Roy au tribunal correctionnel de Paris. Néanmoins, Brigitte Macron et son frère, Jean-Michel Trogneux n'étaient pas présents. C 'est également le cas d'une des femmes accusées : Natacha Rey. Amandine Roy, elle, s'est bien rendue au procès. Décrite comme une femme aux cheveux courts blond platine avec un pantalon et une veste en jean, Amandine Roy n'est pas venue seule. 

Près de vingt personnes sont venues soutenir Amandine Roy au procès. Interrogée par la présidente, la femme de 49 ans, célibataire et sans enfants, a affirmé avoir invité Natacha Rey "pour le droit à l'information", rapporte LeNouvelObs. "La question n’est pas celle du genre, mais celle du mensonge. C’est grave, à ce niveau-là de l’Etat, avec ce niveau de responsabilité, de représentativité", a-t-elle affirmé. 

Amandine Roy se dédouane

Interrogée par l'avocat de Brigitte Macron, Maitre Ennochi, Amandine Roy perd pied face aux questions. Cette dernière aurait même pleuré suite à l'insistance de l'avocat sur la teneur du mensonge d'État qu'elle prétend connaître. "C'est l'enquête de Natacha, pas la mienne", affirme-t-elle alors. Les avocats respectifs de Natacha Rey et d'Amandine Roy ont, eux, affirmé qu'il ne s'agissait que d'opinions et non de faits. Ainsi, il n'y aurait pas de diffamation. 

Néanmoins, l'avocat de Brigitte Macron a réitéré "le préjudice énorme" que représentent les propos tenus par Natacha Rey et Amandine Roy. Il a notamment ramené la carte d'électeur de Jean-Michel Trogneux qui a voté à Amiens le 9 juin dernier alors que Brigitte Macron était au Touquet. "Si j’ai demandé que soit avancée la date du procès, c’est à cause de l’explosion de l’affaire au niveau international", a-t-il précisé. Que va-t-il se passer pour Amandine Roy ? 

Amandine Roy : précédemment condamnée

Brigitte Macron et Jean-Michel Trogneux ont souhaité que les deux femmes accusées de diffamation payent chacun 10 000 euros pour dommages et intérêts, ainsi que 2 000 euros de frais de justice et 849,20 euros de frais d'huissier. Le procureur a affirmé qu'il y avait diffamation de son côté. 

Néanmoins, ce ne serait pas la première fois qu'Amandine Roy soit reconnue coupable. De son vrai nom, Delphine Jegousse, la médium a été poursuivie pour injure publique envers Emmanuel Macron. Le 7 juin 2024, le tribunal correctionnel d'Angers l'a reconnue coupable et l'a condamnée à une amende de 2 000 euros, selon les informations recueillies par Ouest-France. Elle avait diffusé sur son compte Twitter une caricature du Président en nazi. "Il s’agissait de l’affiche de mon émission qui ne portait même pas là-dessus mais sur la liberté d’expression en Russie. C’était juste l’illustration, il  n’était pas visé", a-t-elle affirmé. 

Pour l'affaire de diffamation, le tribunal rendra sa décision le 12 septembre prochain