De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Que se passe-t-il à Lyon, Paris ou encore Thonon-les-Bains ? Ces communes ont été critiquées ces derniers jours concernant la qualité des masques de protection qu’elles distribuent à leurs citoyens. Pour prendre l’exemple de Lyon, la ville a connu une première pluie de critiques, car le rythme de production des entreprises n’était pas suffisamment rapide, indique Lyon Capitale.
En effet, la plupart fonctionnaient à une allure de 10 000 masques par jour. Un nombre très insuffisant, car il aurait fallu 55 jours pour que l’intégralité de la population lyonnaise dispose d’un masque. Le maire de Lyon, Gérard Collomb, a donc décidé de tripler le volume de production. Cette "solution" aurait malheureusement engendré un autre problème : celui de la qualité des masques confectionnés.
Masques à Lyon : la quantité, mais pas la qualité
De nombreux Lyonnais se sont plaints de la confection défectueuse de certains masques, ainsi que de leur taille... Trop grande. La ville a rapidement tenu à s’expliquer.
"Ces masques sont gratuits. Le choix s’est porté sur des produits certifiés AFNOR de fabrication nationale, régionale et sur des tissus à haute capacité de filtration (catégorie 1). Pour leur utilisation, bien suivre les consignes de la notice qui les accompagne – notamment avant la 1re utilisation - : il est conseillé, après lavage, de les sécher avec un fer à vapeur ou un sèche-cheveux en respectant une courte distance, ce qui leur redonnera une meilleure tenue en rétractant les fils"
La commune, bien au courant de ce qu’il se passe, a mis à disposition de la population un service pour vous proposer une solution si vous recevez un masque défectueux. Il suffit pour cela d’appeler le 04 72 10 30 30.
Masques à Paris : scandale auprès des personnes âgées
Du côté de Paris, le problème rencontré est similaire. La commune a été accusée de distribuer des masques en tissu de mauvaise qualité à destination des personnes âgées, explique 20 minutes. Ce sont des élus de l’opposition qui ont dénoncé ce fait, ce qui n’a pas tardé à faire réagir la mairie de Paris, qui les a retirés. "Sérieusement, c’est ça les masques pour personnes vulnérables qu'Anne Hidalgo veut faire distribuer par les mairies d’arrondissement ?", s’est indignée la présidente du groupe LRI (Les Républicains et indépendants) du Conseil de Paris, Marie-Claire Carrère-Gée dans un tweet.
"Ce n’est pas fait pour des personnes âgées et le système de distribution est ahurissant", a également dénoncé l’élue du 14e arrondissement. Le maire sortant du 17e arrondissement Geoffroy Boulard, a comparé la distribution des masques de protection à celle qui pourrait être faite pour des rouleaux de Sopalin, auprès du Parisien. À l'origine, la mairie voulait répondre à une forte demande venant des maires d’arrondissement, qui souhaitaient avoir un quota de masques pour les personnes âgées. En tout cas, la mairie de Paris a décidé de faire marche arrière et de leur proposer des masques chirurgicaux.
Masques à Thonon-les-Bains : certains dénoncent un "ratage absolu"
La commune de Thonon-les-Bains a connu elle aussi une polémique avec ses masques, souligne Le Point. Ses habitants reprochent à la ville d’avoir confectionné des masques de protection "trop grands" ou "mal ajustés". Ils les ont aussi comparés à des "serpillières", déclarant qu’il s’agissait d’un "ratage absolu". Des photos ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant diverses personnes portant des masques distribués par la mairie et qui semblent peu adaptés, même pour un adulte.
Pourtant, la commune avait effectué un travail de distribution plutôt efficace. Avant le début du déconfinement, 25 000 habitants sur 32 000 ont été équipés de masques lavables, fabriqués par une entreprise française. Le maire de la ville, Jean Denais a donné son avis sur la polémique auprès de France 3, expliquant qu’il s’agissait tout simplement d’un "problème d’esthétique". "C'est indécent quand on voit le travail que tout ça a demandé aux équipes municipales, on n'est pas dans un concours de mode, il faut des masques efficaces", a-t-il conclu.