De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Après une succession de reports, le gouvernement présente finalement son "Pacte des solidarités", dédié à la pauvreté, ce lundi 18 septembre. Le contexte est particulièrement tendu, alors que l'inflation affole les indicateurs de la pauvreté dans le pays, et que les associations tirent la sonnette d'alarme depuis plusieurs mois déjà. Le 11 septembre, 34 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l'exclusion membres du collectif Alerte ont rédigé un communiqué commun aux allures d'ultimatum : ce plan "est une opportunité pour le gouvernement de répondre à la crise sociale", estime le collectif Alerte, alors que l'exécutif a fait selon elles "le choix de réduire les moyens sur les politiques sociales, notamment l'hébergement et les emplois aidés. Un choix à contre-courant de la situation de crise que vivent ces personnes au quotidien". Le collectif demande "des réponses structurelles et immédiates contre la pauvreté". Les associations se sont engagées à faire "respecter l'engagement du président de la République d'éradiquer la grande pauvreté".
Bruno Le Maire défend le bilan gouvernemental
Le "Pacte des solidarités", doit prendre la suite de la Stratégie pauvreté lancée en 2018. Cette dernière prévoyait plusieurs mesures parmi lesquelles des "bonus mixité" pour les crèches accueillant un grand nombre d'enfants de milieux défavorisés dans les quartiers sensibles, des petits-déjeuners gratuits dans les écoles en zone prioritaire et la création d'un "revenu universel d'activité", toujours aux abonnés absents. Au micro de franceinfo le jeudi 7 septembre, dans le sillage d'un appel au secours des Restos du Coeur, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a fermement récusé l'idée même d'un "appauvrissement de la société française". "Comprenez bien ce que je dis : l'économie française, une fois encore, a des bons résultats. Nous créons des emplois et l'objectif est de créer des emplois toujours mieux qualifiés et mieux rémunérés", a expliqué le maître de Bercy, tout en reconnaissant "qu'il reste aujourd'hui beaucoup de personnes en difficulté, beaucoup de personnes qui ont du mal à boucler les fins de mois, beaucoup de personnes qui ont du mal à se nourrir". Quelques chiffres pour préciser les propos du ministre.