De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Je vais mourir, c’est ici que je vais mourir", raconte Chloé, 25 ans, agent immobilier, déboussolée par ce qui vient de se passer. La jeune femme et son petit ami font partie des rescapés de l’incendie de la rue de Nemours, dans le 11e arrondissement de Paris, ce samedi 22 juin.
Vers 5h du matin, le feu s’est déclaré dans la cage d’escalier de cet immeuble de six étages, qui arbitrait un hammam, un restaurant et des habitations. Un incendie dramatique. Trois personnes ont péri dans les flammes et vingt-six autres ont été blessées.
200 pompiers ont été mobilisés pour éteindre les flammes. Les causes de l’incendie ne sont pas encore connues. Une enquête a été confiée à la 2e direction régionale de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris (DPJ).
Incendie à Paris : "Cinq minutes pour prendre les affaires de sa vie"
Au lendemain du drame, les habitants ont pu, accompagnés des pompiers et des policiers qui surveillaient les immeubles, récupérer quelques affaires dans leurs appartements, relate Le Parisien.
"On est sorti par l'escalier. On a été un peu inconscient. On n'y voyait plus rien. On a vu les flammes dans le hall. On marchait à tâtons. On savait qu'on ne pouvait pas faire marche arrière. Si on reculait, c'était fini…", confient Luc* et sa femme, qui sont ressorties les mains et le visage noir de suie au Parisien.
"Cinq minutes pour prendre les affaires de sa vie", résume Eric*, l’un des occupants de l’immeuble.
D’autres ont cherché à s’échapper comme ils le pouvaient. C'est notamment le cas de Chloé et de son petit ami Goran (24 ans), qui ont eu la vie sauve grâce aux échafaudages accolés à l’une des fenêtres de leur appartement. "On a paniqué, on ne pouvait plus respirer alors nous avons enjambé la fenêtre et nous avons grimpé sans hésitation sur l’échafaudage, mais c’était pire car un tissu protégeait l’échafaudage et conservait la fumée qui provenait du bas ", rapporte la jeune femme au Figaro.
Incendie à Paris : "Les pompiers qui en ont bavé ce matin. Des vaillants…."
Un incendie qui a énormément inquiété le voisinage. "Il y a eu des cris 'au feu !'... c'est choquant", décrit un riverain. "On est tous inquiets pour les gens qui sont à l'intérieur", livre l'un des voisins. Le propriétaire d'une boulangerie, située à quelques encablures de l’immeuble a assisté désamparé aux faits. Il a dépeint la scène à France Info.
"Vers 5h15, on a entendu des cris, on vu les pompiers intervenir, beaucoup de fumée. Une femme criait à l'aide. Maintenant, on est là, on essaie de travailler... mais on n'ouvre pas aujourd'hui. Il y a plus grave à côté ".
"On a donné le petit-déjeuner aux pompiers qui en ont bavé ce matin. Des vaillants...", confie le boulanger.
La mairie du 11e arrondissement a mis en place une cellule d’urgence médico-psychologique. Une initiative appréciée des habitants de la rue de Nemours. "La mairie, les flics, les pompiers ont été tops", salue Sophie*, l'une des jeunes femmes qui résidait ans cet immeuble.