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Depuis peu, les migrants en provenance d'Italie passent par les Alpes pour atteindre la France. Auparavant ils empruntaient la vallée de Roya située plus au sud du Mercantour. Pour se rendre en France, ils doivent maintenant franchir le col de l’Échelle. Soit l'un des massifs les moins élevés des Alpes, mais qui culmine malgré tout à 1 762 mètres d'altitude. Il débute juste devant la frontière italienne et s'arrête à proximité du village de Névache.
Chaque jour en moyenne, entre cinq et vingt migrants arrivent à Briançon, selon Europe 1. Soit un total de 1600 de réfugiés par an dont 60% de mineurs.
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Certains habitants de Névache aident les migrants en les accueillant, en les nourrissant pour ensuite les emmener à Briançon. Mais il faut savoir que cette pratique n'est pas légale. L'article L622-1 indique que : "toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d'un étranger en France sera punie d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000 euros".
Le village se situe à une vingtaine de kilomètres de Briançon mais les contrôles de la gendarmerie sont légion. Résultat : les autorités reconduisent les étrangers à la frontière, même les mineurs isolés.
Un passage dangereux
En général, ces étrangers arrivent d'Afrique en barque pour rejoindre l'Italie. Ils tentent ensuite une entrée en France.
Une ancienne caserne à Briançon a été mise à disposition par la mairie pour ces nouveaux arrivants. C'est le cas de Moussa, un Ivoirien de 18 ans. Fatigué, il explique à Europe 1 : "on a passé deux jours dans la montagne, sans manger, sans boire. Si on avait soif, on prenait de la neige".
Charles Maupas est médecin urgentiste. Alarmé, il voit arriver les réfugiés en question vêtus de "vielles baskets, de plusieurs couches de pantalons", non "adaptés au froid", indique-t-il également sur Europe 1. Avec l'arrivée de l'hiver, les températures ne vont que diminuer et ils risquent des "gelures graves" voire de "l'hypothermie", précise-t-il. Et de conclure : "tout cela risque de causer leur mort, s'ils restent trop longtemps isolés dans la montagne".