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Pour la première fois depuis le meurtre de Louise le 7 février dernier, les parents de l'adolescente ont pris la parole, dans une lettre.
Il est minuit moins 89 secondes sur ''l'horloge de l'apocalypse''. C’est le verdict rendu par l'ONG américaine Bulletin of the Atomic Scientists, ce mardi 28 janvier 2025. Cette annonce marque un niveau d'alerte sans précédent. "L’horloge de l’apocalypse est plus proche de la catastrophe qu’elle ne l’a jamais été dans son histoire", selon Juan Manuel Santos, ancien président colombien et membre du groupe The Elders, rapporte l’Indépendant.
Cette mesure symbolique alerte sur les risques de menaces imminents qui pèsent sur l’humanité : changement climatique, tensions géopolitiques, nucléaire et avancées technologiques incontrôlées.
L’annonce faite par le Bulletin of the Atomic Scientists intervient dans un contexte mondial tendu. La guerre en Ukraine, les conflits à Gaza et la multiplication des catastrophes climatiques tels que les incendies de Californie ont pesé sur l’ajustement de l’horloge. D’après le dernier rapport du GIEC, la Terre pourrait dépasser les 1,5°C de réchauffement d’ici 2030 si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas drastiquement réduites.
"Nous faisons face à des défis sans précédent, et le temps presse", souligne Rachel Bronson, présidente du Bulletin of the Atomic Scientists. "Cette horloge ne mesure pas seulement les risques nucléaires, mais aussi des menaces comme le changement climatique, les biotechnologies et l’intelligence artificielle".
La menace nucléaire reste également une source majeure d’inquiétude. La prolifération des armes en Corée du Nord et l'escalade des tensions entre les États-Unis et la Russie renforcent le risque d’un conflit majeur. "L’escalade des tensions entre puissances nucléaires augmente le risque d'un conflit dévastateur", prévient John Mecklin, rédacteur en chef du Bulletin des scientifiques atomiques.
Lancée en 1947 dans un contexte de Guerre froide, l’horloge de l’apocalypse était initialement un baromètre des tensions nucléaires. L'année de sa création, l'horloge avait en effet été réglée à minuit moins sept minutes. Avec le temps, ses critères d’évaluation se sont élargis aux pandémies, au climat et aux risques liés à la désinformation. "L’horloge ne mesure pas seulement les menaces militaires, mais également l’instabilité causée par les nouvelles technologies et la crise climatique", explique la BBC.
L’horloge est ajustée chaque année par un groupe de scientifiques et d’experts, dont treize lauréats du prix Nobel. En 2023, elle avait été avancée à 90 secondes de minuit, en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine.
Si l’horloge de l’apocalypse se veut une métaphore, elle met en lumière des problématiques bien réelles. Pourtant, les gouvernements réagissent souvent avec lenteur face à ces alertes. "L’horloge évoque les menaces existentielles auxquelles nous sommes confrontés et la nécessité d’une unité et d’un leadership audacieux pour faire reculer les aiguilles", a insisté Juan Manuel Santos lors d’une conférence de presse à Washington, rapporte l’Indépendant.
Malgré les engagements internationaux, les actions concrètes restent insuffisantes. Les membres de cette organisation, basée à Chicago, tentent d’alerter le monde et les différents gouvernements à travers cette horloge. Car à 89 secondes de minuit, l’humanité n’a jamais été aussi proche de son propre anéantissement.