De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Pour leur protection, nous demanderons aux personnes les plus vulnérables, aux personnes âgées, en situation de handicap sévère, aux personnes atteintes de maladies chroniques, de rester, même après le 11 mai, confinées, tout au moins dans un premier temps". Lors son allocution télévisuelle, le lundi 13 avril 2020 au soir, Emmanuel Macron tenait ses propos. Il n’avait cependant pas précisé si cette "demande" avait, tout comme le confinement actuel, un caractère obligatoire, ou si elle n’était qu'une préconisation.
Les 18 millions de personnes âgées ou fragiles concernées resteront-elles alors oui ou non confinées après le 11 mai ? Elles n’y seront pas contraintes. En voyant "monter le débat sur la situation de nos aînés", l’Elysée a indiqué ce vendredi 17 avril au soir dans un communiqué que le président de la République souhaité clarifier la situation.
Emmanuel Macron "ne souhaite pas de discrimination" des personnes âgées dans le cadre du déconfinement progressif prévu pour l’heure après le 11 mai. Il "en appellera (donc) à la responsabilité individuelle".
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Déconfinement des aînés : une décision qui va à l’encontre des conseils de l’UE et du Comité scientifique
Mercredi 15 avril 2020, le professeur Jean-François Delfraissy, président du comité scientifique, déclarait : "Pour les personnes d'un certain âge, de 65 ou 70 ans, (...) on continuera le confinement", rapporte franceinfo.
L’Union européenne partage aussi cette idée. Selon elle, les personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques devront être protégées "plus longtemps". Cette obligation est désormais écartée par Emmanuel Macron. Il en a expliqué les raisons ce vendredi matin, lors d’une réunion interne à l’Elysée.
Confinement prolongée des personnes âgées : une position "socialement intenable"
Le prolongement du confinement, visant à lutter contre la propagation du coronavirus, est une position "socialement intenable", pour les personnes âgées, a annoncé le chef de l’Etat, d’après les propos recueillis par France Télévisions.
"Pour le président, ce qui doit prévaloir, ce sont les libertés publiques", a noté vendredi soir l'Elysée.
Axel Kahn, le président de La Ligue contre le cancer, a tout de suite salué cette mise au point : "L'assignation administrative prolongée de personnes fragiles, âgées comme atteintes de cancers ou d'autres affection, risque d'engendrer une grande souffrance physique et psychique, elle peut conduire à la perte du goût de vivre. Nous saluons les précisions apportées ce jour par le Président de la République."
Toutefois, si le prolongement du confinement pour cette population ne sera pas obligatoire, la "responsabilité" de chacun est engagée.
Confinement des personnes âgées : pas une obligation mais une incitation
Tout comme aujourd’hui, les personnes âgées seront toujours incitées à rester chez elles. Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, a, d'ailleurs, tout comme le président, employé le terme "responsabilité", en vue de "freiner tout risque de diffusion virale".
Emmanuel Macron aura l'occasion de s'entretenir sur le sujet à partir de lundi avec des acteurs des Ehpad, qui ont, eux,"hâte" de pouvoir "accueillir de nouveaux résidents". "On ne lâche pas la vigilance, mais on espère que le plus dur est derrière nous", avuoe Stéphane Rozet, infirmier à la maison de retraite Vill’alizé de Thise (Doubs), au micro de LCI.
Pour l’heure, les modalités du déconfinement pour les personnes âgées et l’ensemble de la population restent à définir par le gouvernement. Si Edouard Philippe tiendra ce dimanche 19 avril, une conférence de presse sur la "France d'après", le Premier ministre, en lien quotidien avec Jean Castex, le "Monsieur déconfinement" du gouvernement, a d’ores et déjà fait savoir que le plan ne serait pas dévoilé avant fin avril.