Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Cela fait déjà des semaines qu'il inquiète la France et peut-être le monde tout entier. Le variant Britannique, ou variant Anglais, est appelé VOC-202012/01. Et il se répand en Europe comme une traînée de poudre. Au Royaume-Uni, les services de santé ont rapidement été débordés par cette étonnante mutation du SARS-CoV 2, le coronavirus que l'on connaissait déjà : il a envahi le pays "de façon fulgurante", écrit La Dépêche. En France, le nombre de cas pourrait quadrupler d'ici quelques jours, estime France Info. Une situation d'autant plus inquiétante qu'un virus plus contagieux est bien plus dangereux qu'un virus hautement létal, rappelle Le Monde. Et pourtant, c'est loin d'être tout. Au contraire, en vérité…
Depuis peu, le variant Britannique inquiète bien davantage qu'il ne l'avait jamais fait indique, entre autres, le portail Orange. Et pour cause ! Il a, lui aussi, évolué. La mutation qu'il présente, similaire à celle des variants sud-africains (B.1.351) ou brésilien (P1) "est la plus inquiétante de toutes", affirmait récemment Ravi Gupta, professeur en microbiologie à l'Université de Cambridge, interrogé au sujet de la situation immunitaire par l'AFP.
En quoi consiste la nouvelle mutation du coronavirus Covid-19 ?
La mutation dont il est question est ainsi appelée E484K. Elle a été relevée sur onze prélèvements de virus séquencés par les services de l'agence anglaise Public Health England. Or, il a été prouvé par plusieurs tests en laboratoire que ce type d'évolution est on ne peut plus capable de diminuer la capacité des anticorps à reconnaître et neutraliser le coronavirus. Explications.
Le vaccin sera-t-il efficace contre le variant anglais muté ?
La mutation est dangereuse, puisqu'elle pourrait rendre les vaccins anti coronavirus inefficaces, explique le professeur François Balloux, de l'University College de Londres, cité notamment par le portail Orange. "A ce titre, elle peut aider le virus à contourner la protection immunitaire conférée par une infection antérieure ou par la vaccination", déclarait-il déjà avant la découverte d'un variant mutant, détaillant alors le mode de fonctionnement des coronavirus sud-africain et brésilien.
La situation est grave et certains scientifiques - c'est le cas de Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS, spécialiste des coronavirus - parlent même d'une "très mauvaise nouvelle".
Prévoir des vaccins et des traitements qui inversent la tendance
"L'enjeu est d'inverser la tendance : avant qu'un variant combinant certaines mutations importantes n'apparaisse, il faut prévoir ce que cela impliquera - sera-t-il résistant à un vaccin ? Plus contagieux ?", questionne encore Bruno Canard, dans les colonnes de Marianne. Et lui de poursuivre : il devient désormais nécessaire d'"ajuster nos armes en fonction de ces potentielles mutations".
"La catastrophe, ce serait que le variant britannique acquiert toutes les mutations du variant sud-africain ou l'inverse", estime le chercheur, pour qui "il faut pousser le virus dans ses retranchements, aller plus vite que ses mutations".