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Le témoignage glaçant au procès George Tron : "Ça fait dix ans que je lutte pour survivre"
"Ça fait dix ans que je lutte pour survivre", a déclaré, ce mercredi 7 novembre, Eva Loubrieu, dès le début de sa journée d'audition devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, rapporte Paris Match. Cette femme de 44 ans est l’une des accusatrices de Georges Tron, l’ancien secrétaire d’Etat et actuel maire (LR) de Draveil, pour des faits de viols en réunion et agressions sexuelles, indique Le Parisien.
Eva Loubrieu, rencontre Georges Tron fin 2006. A l’époque, le député-maire l’invite à dîner dans un restaurant. Lors du repas, "Il s’est placé en face de moi et m’a fait du pied avec insistance", explique-t-elle. Si elle déclare avoir été "très mal à l’aise", elle accepte toutefois un déjeuner en sa compagnie dès le lendemain.
Le président de la cour d’assises, Philippe Coirre, souligne à la plaignante qu’ "à ce moment, Monsieur Tron n’était rien [pour elle]" et qu’elle pouvait dire non. Pour expliquer son consentement, elle met en avant qu’il lui avait fait une proposition pour "le travail de [ses] rêves". Je me disais que je pouvais me laisser caresser le mollet, qu’il n’y avait pas mort d’homme", indique la jeune femme.
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Le témoignage glaçant au procès George Tron : des scènes similaires "à la virgule près"
Début 2007, elle est embauchée à la direction des affaires culturelles de la mairie de Draveil. Suite à ce recrutement et à leur proximité sur le lieu de travail, Georges Tron et la plaignante auront donc des relations sexuelles consenties. Mais en mai 2007, celle qui pensait qu’ "une relation affective pouvait naître" découvre que Georges Tron voit également Chrystelle S. son attachée parlementaire. Chose troublante, cette dernière lui décrit des scènes similaires "à la virgule près", le même "rituel" comme elle l'indique dans ses déclarations.
Mais selon Eva Loubrieu les actes sexuels ne s’arrêtent pas et ils ont parfois lieu en présence de Brigitte Gruel, l’ancienne adjointe à la culture de monsieur Tron. La victime rapporte des pénétrations digitales qu’elle aurait subi sans pouvoir donner de dates précises, mais juste une estimation du nombre de fois où cela a eu lieu. "J’ai fait semblant de jouir en criant pour que ça ne dure pas", détaille-t-elle.
A ce sujet, Éric Dupond-Moretti, l'avocat de Georges Tron, l’interroge : "Vous faites un cunnilingus ?". "Oui. M. Tron me met la tête sur le sexe de Brigitte. Je ne suis pas en état de pouvoir décider quoi que ce soit, j'exécutais de façon complètement désincarnée, mon corps était là sans être là", répond Eva Loubrieu.
Les accusés eux nient toute agression, ainsi que toute relation entre eux et avec les autres plaignantes.