La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Faut-il tester tous les asymptomatiques ? Pour les laboratoires, la réponse est claire : non. Cela prendrait bien trop de temps. Alors que pour endiguer la propagation du coronavirus sur le territoire, le gouvernement n’a cessé d’augmenter les capacités de dépistages, les centres se retrouvent aujourd’hui saturés. La situation épidémiologique s’aggravant au fil des jours a en effet fait exploser la demande de tests.
Tests PCR : la rupture de stock est proche
Ce jeudi 10 septembre, le docteur Jonathan Favre, médecin généraliste à Villeneuve D'Ascq (Nord), a posté un message d’alerte sur Twitter : Il y a une "pénurie d'écouvillons dans les centres sans rendez-vous" et une "pénurie de réactifs avec 1 500 tests en attente". "Nous n'avions" pourtant "pas de problème il y a 15 jours", a-t-elle assuré.
De nombreux laboratoires seraient ainsi concernés. "L'augmentation substantielle des tests réalisés génère des tensions sur l'approvisionnement de certains réactifs pour quelques laboratoires", a confirmé auprès de LCI l'Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France. Elle précise toutefois qu'elle n'est "pas responsable de la gestion des kits de prélèvement".
Les professionnels de santé estiment que la stratégie de dépistage est trop ambitieuse. "L'afflux des patients dans les centres sans rendez-vous avant la rentrée" a engendré une utilisation massive des écouvillons et des réactifs, explique le Dr Jonathan Favre à LCI.
"Nous sommes passés de 300 000 tests à un million en l'espace de deux mois", rappelle le docteur Lionel Barrand. "Nous avons demandé au ministre (de la Santé, Olivier Véran, Ndlr) d'avoir les moyens de nos ambitions. Actuellement, nous sommes en flux tendu."
L’inquiétante situation se répercute ainsi sur les patients…
Pénurie de tests PCR : les délais d’attente et d’analyse ne cessent de s’allonger
Les conséquences sont par ailleurs multiples pour les patients. Premièrement, en l’absence d’écouvillons, il devient de plus en plus compliqué d’être dépisté rapidement. "Depuis mardi, les délais se sont allongés de manière irréaliste", indique le Dr Favre à LCI. Il faut désormais "7 à 15 jours" pour obtenir un rendez-vous dans le nord de la France, mais aussi ailleurs.
Deuxièmement, le délai d’analyse, qui était de 24 heures en moyenne, peut être multiplié par 2 ou 3, du fait du manque de réactifs. Les résultats des tests PCR sont par endroits désormais donnés sous 2 ou 3 jours.
"Tous les laboratoires de France sont, à un moment ou à un autre, en pénurie ou en rupture", prévient de son côté Lionel Barrand, président du syndicat national des jeunes biologistes. "Dans le sud de la France, certains me parlent même de délais de 7 jours avant d'obtenir un résultat."
"Une personne qui a une chirurgie pour un cancer prévue depuis plusieurs mois est (ainsi) forcée de la déprogrammer", regrette un biologiste.
Dépistage massif : le "tri des malades" est-il inévitable ?
A Paris, certains centres n'acceptent plus que "les personnes symptomatiques et les cas contacts", a avoué ce vendredi 11 septembre un responsable de laboratoire.
"Nous avons mis énormément de moyens humains pour réaliser un tri des malades. Par exemple, nous ne pouvons plus nous permettre de réaliser des PCR avant un voyage. Cela ne présente aucun intérêt de santé publique." Certains voyages doivent ainsi être annulés, faute de test négatif à présenter avant un vol.
Les délais d’attente s’allongeant, les porteurs asymptomatiques du Covid-19 ne sont par ailleurs pas isolés. La diffusion du virus se poursuit alors… Doit-on revenir à une politique de dépistage par ordonnance ?