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La réforme des retraites a été présentée aux Français. Une chose est sûre, cela n’a pas calmé la colère grondant dans la rue et les syndicats semblent même prêts à faire front commun, chose qui n’était pas arrivée depuis 12 ans.
En effet, la CFDT, la CGT, la CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa, Solidaires et la FSU se sont unis pour une puissante mobilisation qui se tiendra le 19 janvier. S i Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, espère une mobilisation semblable à celle de 1995, contre le plan Juppé, d’autres responsables syndicaux se montrent plus craintifs.
Grèves contre la réforme des retraites : la crainte des syndicats
"On est un peu fébrile. On ne sait pas si ça va vraiment marcher. On n'arrive pas à sentir le terrain (...) La manifestation, ce n'est pas un presse-bouton. On espère, ce n'est pas évident", déclarait anonymement l’un d’eux dans les colonnes de La Tribune.
"Ce que je sais, c'est que le mécontentement est extrêmement fort. Ce sentiment d'injustice est très profond aujourd'hui dans le monde du travail, et cette réforme est ressentie de manière très négative", a indiqué, de son côté, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, au micro de France Inter mercredi 11 janvier.
Pour autant, même si la mobilisation n’était pas à la hauteur des espérances des organisations syndicales, celles-ci disposent tout de même d’outils qui ont récemment fait leur preuve. En effet, le 27 septembre 2022, la CGT, premier syndicat du secteur pétrolier, initiait l’arrêt des raffineries et le blocage des dépôts, entraînant des difficultés d’approvisionnement de carburant dans tout le pays. Cette fois-ci, le syndicat pourrait bien actionner de nouveau ce levier pour faire pression sur le gouvernement.
Grèves contre la réforme des retraites : vers un blocage des raffineries ?
Les syndicats pétroliers ont eux aussi décidé de mettre la pression sur le gouvernement. En effet, dans un communiqué diffusé ce jeudi 12 janvier par Eric Sellini, coordinateur national de la CGT pour TotalEnergies, la branche Pétrole du syndicat appelle à plusieurs jours de grèves contre la réforme des retraites, pointant des mesures "illégitimes et inacceptables", relève Les Echos.
Cette mobilisation pourrait être accompagnée "si nécessaire", de"l’arrêt des installations de raffinage", révèle le texte. Concrètement, pour l’heure, l’appel à la grève est lancé pour une durée de 24 heures le 19 janvier, 48 heures le 26 janvier, et 72 heures le 6 février. Après cette date, une reconduction de la grève avec une possible action dans les raffineries sera proposée aux salariés.
Dans le secteur de l’énergie, les carburants ne sont pas le seul produit que la grève pourrait mettre en péril.
Grèves contre la réforme des retraites : un conflit important sur tout le secteur énergétique
"Je pense qu'on va rentrer dans un conflit dur, qui va durer, parce qu'on imagine bien que le gouvernement ne va pas céder en quelques jours", estime auprès de La Tribune Francis Casanova, délégué syndical central CGT chez le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE. En effet, la réforme des retraite contient la suppression du régime spécial des électriciens et des gaziers et les syndicats du secteur sont donc prêts à se mobiliser.
"Les modalités locales restent à définir, pour autant, le 19 janvier, l 'appel est à être massivement dans la rue. Si les électriciens et gaziers sont massivement en grève et dans la rue, ça veut dire qu'ils ne sont pas sur les réseaux et sur les moyens de production, donc il y a forcément un effet sur le système", précise ainsi Fabrice Coudour, secrétaire fédéral FNME-CGT, premier syndicat des industries électriques et gazières, à nos confrères.