Une voiture incendiée à Paris lors de la manifestation des gilets jaunes du 8 décembre (AFP)AFP
Véhicules incendiés, permanences vandalisées, intrusion sur une propriété privée, les incidents visant les élus appartenant à la majorité présidentielle se multiplient depuis le début du mouvement.
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La voiture d'une députée de Dordogne a été incendiée

C'est le dernier incident visant un député macroniste recensé. Samedi 8 décembre, peu avant 23 heures, la voiture de Jacqueline Dubois, députée LREM de Dordogne, ainsi que celle de son mari, ont été incendiées. L'élue, qui était chez elle au moment des faits, explique ce qu'il s'est passé sur franceinfo : "Je m'en suis rendu compte en éteignant la lumière en me couchant. J'ai vu une lueur à l'extérieur qui filtrait par les volets. Et en ouvrant les volets, j'ai découvert l'incendie." Cependant, Jacqueline Dubois ne pointe pas les gilets jaunes dans leur ensemble. Elle tient à faire la part des choses entre ceux qui expriment des revendications "d'une manière paisible" et ceux qui "cherchent à mettre le chaos." Une enquête, confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie de Sarlat, a été ouverte.

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Quarante gilets jaunes se sont introduits chez une députée de l'Aube

Dans la nuit du vendredi 23 novembre, une quarantaine de gilets jaunes se sont introduits sur la propriété de Mireille Robert, une députée de l'Aube, et ont demandé à la rencontrer. "40 hommes casqués et cagoulés se sont introduits chez moi, allumant un feu et proférant des menaces, a raconté l'élue sur Twitter. 40 contre une famille sur un domaine isolé, chapeau le courage ! Enfuis dès l'arrivée des gendarmes. Cette dérive violente n'est pas acceptable." Le lendemain, l'élue a dit ne pas être totalement surprise par cette action violente. Son adresse avait en effet était dévoilée sur les pages Facebook de certains gilets jaunes, "avec déjà des incitations à venir me trouver à mon domicile alors que j'ai une permanence, et que je reçois les gens qui veulent me voir sans aucune difficulté ", a-t-elle précisé à Midi Libre.

Un cercueil devant la permanence d'un député du Gard

Des gilets jaunes se sont retrouvés le 22 novembre devant la permanence du député LREM du Gard, Olivier Gaillard, à Quissac. Les manifestants ont déposé un cercueil accompagné d'une pancarte, alors qu'ils devaient rencontrer l'élu, détaille Midi libre. Le journal explique que le député LREM n'a pas été épargné par les manifestants sur les réseaux sociaux où il a été insulté et menacé. "Il s'agit d'une situation anormale au-delà de ma seule personne. J'en appelle à la responsabilité collective et individuelle des manifestants. Je suis un élu local, de terrain, proche des gens. Il faut renouer le dialogue, a réagi le député. Nous sommes conscients de la fracture territoriale, de la détresse en zone rurale. Sur ma circonscription, 92 % de la population est concernée par la suppression de la taxe d’habitation. On a connu la perte de services publics, la désindustrialisation et la population crie à l’injustice, il faut l’entendre."

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La permanence d'une députée de l'Eure attaquée à coup de masse

Le 29 novembre dernier, c'était au tour de Claire O'Petit, la députée LREM de l'Eure d'être victime d'une attaque. Sa permanence a été attaquée à coups de masse, à Vernon, au lendemain de sa participation à une émission consacrée aux gilets jaunes et diffusée sur LCI. "Si vous ne voulez pas avoir des personnes encore plus pauvres qu'il y a trois semaines, réfléchissez à ce que vous faites", avait-elle notamment déclaré à un manifestant. "Mon discours n'a pas plu à certains et ils ont voulu se venger, a-t-elle estimé après la vandalisation de sa permanence. Ce sont des actes inadmissibles et je porterai plainte dès demain." Sur son site internet, elle explique qu'une "passante, témoin de la scène (...) a vu un homme d’une trentaine d’années, avec un bonnet noir, sans gilet jaune, s’approcher et taper les quatre vitres de la permanence à coups de masse. Il s’est ensuite enfui en courant dans la rue Carnot". Elle a dénoncé un "acte terrible de violence dans notre démocratie".

Des gilets jaunes accrochés devant le domicile de la députée de l'Oise

La députée LREM de l'Oise, Carole Bureau-Bonnard, a vu débarquer une trentaine de gilets jaunes devant son domicile à Noyon, le 20 novembre dernier. Ils scandaient des phrases telles que "Bonnard au placard", avant de suspendre symboliquement des filets jaunes à la grille de sa maison. "Depuis samedi 17 novembre, j’entends et je peux comprendre la colère qui s’exprime, mais pas les violences verbales et physiques, a confié Carole Bureau-Bonnard au Courrier Picard. Je suis attachée à privilégier le dialogue dans le respect, la sérénité et la courtoisie." Pour Marc Doyer, l’un des membres du bureau départemental LREM, "il s’agit de soi-disant gilets jaunes, qui n’en sont pas". "Voilà une action et des comportements tout à fait inadmissibles organisés, en fait, par le FN (ndlr : devenu Rassemblement national) local", a-t-il ajouté.