
INTERVIEW. L’enquête sur la mort d’Emile se poursuit. Le mercredi 2 avril, l’émission Enquêtes criminelles est revenue sur l’affaire, révélant des éléments troublants sur les circonstances du drame....
Elles ne feraient plus qu'une ? Carte vitale et carte d'identité en un seul document : tel est le souhait du Premier ministre. Il l'a à nouveau exprimé lors d'une conférence de presse le 20 mars, comme le rapportait le Figaro. Il en a fait état lors de la présentation d'un plan "antifraude". Il souhaite même en faire une "priorité".
Cette idée n'est pas neuve. En effet, alors ministre des Comptes publics, Gabriel Attal avait d éjà formulé cette proposition en 2023, dans le but de poursuivre le même objectif : agir contre la fraude à l'Assurance maladie.
Dans le projet initialement présenté, il était question de créer une carte dotée d'une puce unique permettant à la fois de vérifier l'identité d'une personne, et de f acturer des actes médicaux à l'Assurance maladie. "La vérification se fera en temps rée l", était-il indiqué dans un communiqué cité par l'Actu.fr. Il était question de faire "biper" le terminal du soignant en cas d'absence d'absence de compatibilité entre la personne soignée et le numéro de Sécurité sociale.
Il aurait été prévu dans ce cas, que la personne soit contrainte de régler la prestation, ainsi qu'une éventuelle pénalité de "10% pour les frais de gestion".
"Vous avez des personnes qui viennent parfois se faire soigner en France, utilisent la carte Vitale de quelqu'un d'autre, sont accompagnées par la solidarité nationale alors même qu'elles n'ont pas les droits à l'Assurance Maladie qui leur sont ouverts ", a argué Gabriel Attal, comme l'indiquent les Echos.
Or, factuellement, "la fraude détectée aujourd’hui est le fait des professionnels et établissements de santé pour environ les trois quarts des montants détectés, les assurés représentant environ "un quart des montants frauduleux détectés", selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales et l'Inspection générale des finances publiques, paru en mai 2023.
Les deux organismes étaient chargés d'étudier la faisabilité de la mise en place de la carte Vitale biométrique. Un projet qui a été rejeté, contrairement à l'idée d'une fusion entre carte d'identité nationale et carte vitale.
De son côté, la Cnil avait mis en doute ce projet de fusion et formulé des préconisations. Considérant le numéro de Sécurité sociale comme une donnée sensible, elle jugeait nécessaire d'apporter des garanties. "Sous réserve d’apporter certaines garanties, la Cnil a estimé que le scénario visant à intégrer le numéro de Sécurité sociale (NIR) dans la carte d’identité électronique constitue, parmi les scénarios envisagés, la solution la moins intrusive et la moins risquée ", a indiqué la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) dans un communiqué.
Pour garantir la sécurité des données, elle demandait notamment :
Pour rappel, ce projet de fusion est à différencier de la dématérialisation de la carte Vitale. Celle-ci, d'abord expérimentée, s'étend progressivement en France.