Fin de l'état d'urgence sanitaire : que va-t-il se passer du 2 juin au 31 octobre ?IllustrationIstock
Dès le 2 juin, un retour progressif vers la vie normale doit s'enclencher en France. Toutefois, de nombreuses restrictions restent envisageables jusqu'à l'automne. Voici ce qui nous attend pour cette période de transition.
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Dès le 3 mai, les restrictions de circulation en journée seront levées sur la totalité de l'Hexagone.  Après un mois de confinement et plus d'un an de pandémie, cette date signe le début d'un retour à la vie normale pour les Françaises et Français. Dès ce jour, il sera à nouveau possible de se déplacer à plus de dix kilomètres de chez soi sans motif impérieux, de sortir sans attestation de 6 heures du matin à 19 heures, ou encore de partir en week-end loin de sa région. Toutefois, le couvre-feu national est pour l'heure maintenu. 

Dès la mi-mai, d'autres changements devraient survenir dans votre quotidien : la réouverture progressive des terrasses de restaurants et de bars, des commerces non essentiels ou encore des lieux de culture. L'objectif : retourner, doucement mais sûrement, vers la vie d'avant la pandémie. Tout en respectant, naturellement, un nombre de bons gestes pour prévenir la circulation du virus : port du masque, distanciation physique, aération... Des efforts qui seront accompagnés par la campagne de vaccination, qui doit s'ouvrir à tous les adultes volontaires d'ici la mi-juin. 

Covid-19 : vers une période de sortie de crise entre le 2 juin et le 31 octobre

Malheureusement, la France est loin d'en avoir fini avec l'épidémie. Selon les derniers chiffres de l'Agence nationale de santé publique, 31 539 nouveaux cas et 324 décès ont été recensés au 28 avril 2021. En outre, un peu moins de 30 000 patients Covid sont actuellement hospitalisés dans le pays, dont près de 6 000 en service de réanimation.

L'Hexagone s'apprête donc à déconfiner malgré une situation sanitaire encore fragile, et une tension hospitalière palpable. Pour cette raison, un régime transitoire de sortie de crise sanitaire est prévu du 2 juin au 31 octobre, selon les informations de BFMTV. Quelles sont les pistes envisagées pour cette période ? Pourrez-vous à nouveau être confinés, sous couvre-feu, ou soumis à de nouvelles restrictions ?

Covid-19 : un dispositif de transition pour s'adapter "à l'évolution de la situation"

Ce dispositif de transition a pour objectif de succéder à l'état d'urgence sanitaire, qui prendra donc fin le 2 juin 2021. Cette période, qui s'étend donc jusqu'à l'automne, donnera un certain nombre de possibilités au Premier ministre, afin que celui-ci puisse décider de nouvelles restrictions en fonction de l'évolution de la période sanitaire.

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Dans une conférence de presse du mercredi 28 avril, Jean Castex a annoncé que cette décision visait à "accompagner le processus de réouverture par des mesures adaptées à l'évolution de la situation (...) mais également de disposer des outils nécessaires dans l'hypothèse où l'épidémie connaîtrait des situations de rebond".

Attention toutefois : il n'est plus question de reconfiner la France entière pour plusieurs mois, ou de vous imposer un couvre-feu indéfiniment. Voici exactement ce que le locataire de Beauvau aura le droit - ou non - de vous imposer...

Covid-19 : quelles restrictions possibles après le 2 juin ? 

Dès le 2 juin, le couvre-feu "tel que nous le connaissons aujourd'hui" devrait faire ses adieux. En effet, le Premier ministre a précisé que "seulement 10% de la population française pourra être sous couvre-feu" à partir de cette date. Cela signifie que la mise en place d'un couvre-feu s'appliquera aux zones particulièrement touchées par l'épidémie, et non au pays entier. En outre, le couvre-feu ne pourra être imposé pour une durée excédant un mois. Pour aller au-delà de cette durée, un vote du Parlement sera nécessaire. 

En revanche, Matignon pourra toujours décider de limiter les regroupements en extérieur, et de fermer les établissements publics par décret. "Ce qui signifie que certes on pourrait sortir mais ne pas se rendre dans certains lieux de destination. C'est moins puissant mais nous ne sommes pas totalement démunis", a expliqué Jean Castex.