Durcissement du confinement : toutes les mesures locales qui ont été prisesLe jogging est interdit entre 10h et 19h à Parisabacapress
Le gouvernement a autorisé les préfets à durcir le confinement. Certains n'ont pas hésité. Récapitulatif de ce qui a (peut-être) changé chez vous.
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C'est le ministère de l'Intérieur qui a lancé un appel à durcir le confinement. Après plus de trois semaines de restrictions des déplacements, l'objectif est de ne pas se relâcher, explique La Dépêche. Ainsi, différentes mesures ont été prises pour consolider le respect des consignes déjà en vigueur. Y figurent notamment l'interdiction de faire du jogging durant une période précise, ou la prohibition des crachats dans la rue.

A Paris, justement, la maire Anne Hidalgo a décidé de concert avec le préfet de police, Didier Lallement, d'interdire toute pratique du jogging ou d'une quelconque activité physique en extérieur entre 10h et 19h. Ce sont les images de Parisiens faisant du sport en très grand nombre qui ont alerté les soignants alors que l'épidémie de coronavirus Covid-19 frappe de plein fouet la région Ile-de-France.

Pour justifier sa décision, Anne Hidalgo a précisé sur France Info "qu'il ne s'agit pas d'interdire la pratique sportive, mais de la concentrer sur des horaires où on trouvera moins de monde dans la rue".

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Des règles d'hygiène renforcées

La capitale n'est pas la seule zone à avoir appliqué de nouvelles mesures. Les départements voisins du Val-de-Marne, Val-d'Oise et de Seine-et-Marne interdisent aussi la pratique sportive entre 10h et 19h sur décisions préfectorales. La projection de postillons sur le sol, de crachats sur la voie publique, ou d'éternuement sans se couvrir le visage est désormais passible de 68 euros d'amendes dans les rues de Marcq-en-Baroeul (Nord), ville résidentielle aisée du Nord de la France. L'abandon des masques et gants est aussi concerné par ces nouvelles consignes.

Elles interviennent à la suite d'un arrêté prononcé par le maire, le 2 avril dernier, qui souhaite prendre "des mesures complémentaires d'hygiène et de propreté". Il a également précisé l'importance de "se conformer aux gestes barrières et plus particulièrement, de couvrir son visage lors d'éternuement ou pour toute expulsion de salive (...) particulièrement lors des contrôles des forces de l'ordre".

D'autres, à Béziers notamment, ont décidé de faire retirer les bancs par exemple.

L'introduction du port du masque de protection obligatoire

À Sceaux et à Nice, se couvrir le visage est maintenant obligatoire, indique L'Express. Dans les Hauts-de-Seine, le maire UDI, Philippe Laurent, a pris un arrêté stipulant que les habitants de plus de dix ans devaient se couvrir le nez et le visage, s'ils veulent sortir à l'extérieur, à compter de ce lundi 6 mars 2020.

Il espère d'ailleurs qu'en prenant cette initiative, cela incitera d'autres maires en France à le suivre dans sa démarche. Son souhait ne se sera pas fait attendre, car à Nice, le maire, Christian Estrosi, a annoncé qu'une commande de masques a été faite. Les citoyens devraient en recevoir chacun un, réutilisable pendant un mois, d'ici une dizaine de jours.

Les DOM-TOM également concernés

En Guadeloupe, le préfet a pris un arrêté drastique, ce lundi 6 avril, qui consiste à restreindre "la liberté de circuler, d'aller et venir et de commerce sur l'ensemble de l'archipel pour le week-end pascal, du samedi 11 avril, à 14H00, jusqu'au mardi 14 avril à 07H00", signale La Dépêche.

Seuls les déplacements pour motif professionnel, ou pour "des motifs de santé ne pouvant être différés" seront autorisés. Le territoire français d'outre-mer compte 139 cas confirmés de coronavirus Covid-19, à ce jour, dont 15 en réanimation, et 7 décès.