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C'est une drôle d'affaire qui s'est jouée dans ce tribunal en début de mois. Des jumeaux, qui s'empruntaient régulièrement leurs identités respectives, se sont fait avoir à leur propre jeu. C'est pour un motif inattendu qu'ils ont tous les deux été condamnés.

Jumeaux condamnés : aucun des deux ne veut reconnaître l’enfant

Tout pareil. Des jumeaux brésiliens 31 ans, ayant l’habitude de se faire passer pour la même personne, ont fini par se faire prendre à leur propre jeu. Ce lundi 1er avril, le tribunal de Cachoeira Alta (Etat de Goias, centre du Brésil) a dû trancher : les deux hommes devront payer une pension alimentaire pour le même enfant, puisque aucun des deux ne souhaite le reconnaître.

Cet enfant est le fruit d’une brève relation entre la mère de la fillette, et l’un des jumeaux. Mais après coup, aucun des deux frères n’a voulu l’assumer. Ils se rejettent la responsabilité, et la femme n’a aucune idée de qui pourrait être le père de sa fille.

"Le juge Filipe Luiz Peruca a déterminé que les deux [jumeaux] soient inclus dans l'acte de naissance et qu'ils paient chacun une pension alimentaire équivalente à 30% du salaire minimum", indique un communiqué publié sur le site du tribunal, relayé par BFMTV.

Puisque le salaire minimum au Brésil s’élève à 998 réaux (soit 228,47 euros), chaque jumeau devra s’acquitter d’une pension mensuelle de 299,4 réaux (soit 68,54 euros).

Jumeaux condamné : ils ont la même ADN

Il se trouve qu’un premier frère a passé un test ADN de paternité, qui s’est avéré positif. Malgré les résultats, il a refusé de reconnaître l’enfant qu’il a désigné comme étant celui de son frère. Après avoir passé des tests, le second jumeau était également compatible. Ce sont en fait des jumeaux monozygotes (qui proviennent du même œuf fécondé), également appelé "vrais jumeaux" et partagent la même identité génétique. Il est donc compliqué de différencier les deux frères et identifier le père de l'enfant.

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"L'un des deux frères, de mauvaise foi, tente d'occulter sa paternité" a déclaré le juge lors de sa sentence. Il a ajouté que "la justice doit réprimer ces comportements malhonnêtes [...] qui portent préjudice au droit de reconnaissance de la paternité, un droit constitutionnel inaliénable".