Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
C’est une révélation qui pourrait tout changer dans l’affaire Jubillar. Contrairement à ce qu’avait annoncé l’ancien procureur de Toulouse le 18 juin dernier, la couette dans laquelle était censée dormir Delphine Jubillar n’était pas dans la machine à laver à l’arrivée des gendarmes à leur domicile de Cagnac-les-Mines. C’est La Dépêche du Midi qui révèle que la couette en question se trouvait bien dans le salon des époux Jubillar lors de l’arrivée des gendarmes le 16 décembre dernier à 4h50. "Un document versé au dossier atteste de sa présence sur les lieux", assure le quotidien régional.
En réalité, c’est une photo prise lors des premières perquisitions vient d’être versée au dossier. Selon le journal, on peut très clairement y voir cette couette sur le sofa du salon, le jour de la disparition de Delphine Jubillar. Des affirmations confirmées par le journaliste Dominique Rizet, journaliste police-justice de BFM TV. "Lors de leur perquisition, les gendarmes ont pris des photos et l’on voit très bien sur plusieurs d’entre elles la couette de Delphine posée sur le canapé du salon", assure-t-il.
La couette était sur le sofa du salon le jour de la disparition
Dominique Alzéari avait pourtant déclaré le 18 juin dernier, lors de l’annonce de la mise en examen et en détention provisoire de Cédric Jubillar, que cette couette était l’un des éléments à charge contre le mari de Delphine Jubillar. Selon lui, l’artisan plaquiste de 34 ans venait de lancer une machine pour laver la couette dans laquelle sa femme dormait lorsque les gendarmes sont arrivés chez lui dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.
Ce n’est pourtant que six mois après la saisie de cette couette que les juges en charge du dossier ordonnent une expertise au laboratoire scientifique, dont les résultats ne sont toujours pas connus à ce jour. Les avocats de Cédric Jubillar, Mes Martin, Franck et Alary, s’étaient déjà indignés du délai "incompréhensible" de cette analyse, considérée pourtant par le procureur comme un élément essentiel du dossier.
Le procureur a mentiAvocats de Cédric Jubillar
On avait toutefois appris en octobre dernier que les dernières analyses réalisées sur l’eau de la machine à laver contenant la couette de Delphine Jubillar n’avaient révélé aucune trace de sang. Après ces révélations, la Dépêche du Midi précise que les avocats de Cédric Jubillar, Mes Martin, Franck et Alary vont demander la remise en liberté de leur client Cédric Jubillar le 11 janvier prochain devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse.
"Nous considérons que le procureur a menti lors de sa conférence de presse et nous en tirerons les conséquences", ont-ils réagi ce jeudi 6 janvier au soir auprès de Sud-Ouest. Selon eux, les gendarmes ont indiqué que Cédric Jubillar "était en train de mettre du linge dans le lave-linge qui ne tournait pas et ils n'ont jamais parlé de couette". L’avocat de Cédric Jubillar Jean-Baptiste Alary a assuré sur BFMTV que "prétendre que la couette était en train d'être lavée est parfaitement inexact".
Il s’agit en effet d’un véritable rebondissement plus d’un an après la disparition de l’infirmière de 33 ans. Alors pourquoi la couette de Delphine est soudainement passée de "pièce à conviction majeure" à piste écartée par les enquêteurs ? En réalité, la couette qui pouvait être un élément à charge contre Cédric Jubillar n’a pas été saisie lors de l’arrivée des gendarmes à son domicile, mais 34 heures plus tard, le 17 décembre, dans la machine à laver de la maison.
Le mari de Delphine Jubillar avait expliqué l’avoir passée au lave-linge car "les chiens avaient uriné dessus". "Tout cela montre qu’il n’y a rien dans le dossier", conclut Me Alary. D'autre éléments à charge, tels que le podomètre de Cédric Jubillar, sont également remis en question.