La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
"Je suis tellement occupée que, quand je serai morte, je ne m’en rendrai même pas compte." Voici ce que répétait Annie Cordy lorsqu’on lui parlait de prendre sa retraite. Ses amis, le monde de la culture et son public, sont, eux, très peinés par sa disparition. La chanteuse, meneuse de revue, actrice de cinéma et de télévision s’est éteinte ce vendredi 4 septembre, à 92 ans, chez elle, a annoncé sa famille à l’Agence France-Presse (AFP). "Elle a fait un malaise vers 18 heures. Les pompiers sont arrivés très vite, ont tout tenté pour la ranimer", a déclaré sa nièce et fidèle collaboratrice, Michèle Lebon, avec qui l’artiste éclectique vivait depuis de nombreuses années dans une maison à Vallauris, sur les hauteurs de Cannes. Et d’ajouter : "Elle est partie en quelques minutes".
Annie Cordy : elle "incarnait l’énergie"
"Elle avait des problèmes de mémoire, je ne suis pas très surpris, mais profondément triste", a confié le chanteur Dave, son ami, sur BFMTV. Pour lui, elle "incarnait l’énergie".
De son vrai nom Léonie Cooreman, la Belge est devenue Annie Cordy en 1950, au Lido, pour son rôle de meneuse de revue. Or, pour toute une génération, elle est "Tata Yoyo" ou "La bonne du curé".
Pendant plus de 70 ans, l’infatigable artiste a mené toutes ses activités de front, avec perfectionnisme. De spectacles en opérettes et comédies musicales (La Route fleurie avec Georges Guétary et Bourvil, Visa pour l’amour avec Luis Mariano, Hello Dolly), elle s’est aussi essayée au rire, au théâtre, cinéma et téléfilms.
Sur ses plus de 700 chansons, près de 40 ont été des tubes. Ils ont d’ailleurs fait, en plus de sa popularité, les grandes heures des radios et des shows télévisés.
Le Premier ministre, Jean Castex a tenu à rendre hommage, via son compte Twitter, à sa carrière et à la femme "joyeuse et généreuse" qu'elle était :"Populaire et solaire, à la ville comme à la scène. Joyeuse et généreuse, avec son public comme ses amis. Ainsi était Annie Cordy. Avec elle disparaît la bande originale d’une vie faite de bonheurs simples, sincères, et communicatifs. Merci madame !"
Sa bonne humeur va en effet laisser un grand vide, pour ses plus proches amis.
Mort d’Annie Cordy : "Nous avons tant ri toutes les deux"
Line Renaud, son amie fidèle, a rendu hommage à sa "Nini", avec qui elle a beaucoup ri : "Annie était mon amie de toujours. J'ai tellement de souvenirs à ses côtés. Nous avons tant ri toutes les deux ! Ma peine est immense. Tu vas terriblement me manquer ma Nini. Ta Line".
Pour Mireille Mathieu, "Annie était une artiste complète sachant tout faire, danser, chanter, jouer la comédie, émouvoir et faire rire. C'était une très grande professionnelle aux talents multiples, c'était la Lucy Ball française", a confié la chanteuse à l'AFP.
Décès d’Annie Cordy : "C’était l’amour de la vie par-dessus tout"
L'animateur Stéphane Bern, également proche d’Annie Cordy, la considère comme "une show-girl généreuse pleine de talents".
Sur franceinfo, il l’évoque comme "une femme d'une grande gentillesse", "merveilleuse". "C''était l'amour de la vie par-dessus tout, elle prenait tout comme des cadeaux du ciel, tout lui souriait car elle souriait à la vie", a-t-il ajouté.
Bruxelles, qui à l’occasion des 90 ans de l’une de ses plus célèbres ambassadrices avait baptisé un parc à son nom en 2018, salue "l’incarnation de la belgitude".
"Annie Cordy était une artiste accomplie dont l’humour et la joie de vivre représentaient si bien cette "belgitude" que l’on aime tant. Elle a conquis le cœur de nombreuses générations", a réagi dans un Tweet la Première ministre belge Sophie Wilmès.